Dans les rues désertes de Kiryat Shmona un air de calme-précaire règne en ce premier jour de cessez-le-feu. Elad‚ un charpentier de 39 ans explore prudemment les rues de cette ville-frontière située à deux kilomètres du Liban
La cité autrefois animée est devenue une zone quasi-militaire depuis que 60000 israéliens ont du partir (suite aux attaques du Hezbollah en solidarité avec Gaza). Les écoles servent maintenant de logement aux soldats; les centres commerciaux sont devenus des parkings militaires
Cʼest très vivant ici normalement mais depuis un an cʼest vide et je me suis habitué à ce silence
Une roquette tombée hier a laissé ses marques : des vitres brisées des éclats sur les murs et un silence pesant dans les rues-mouillées. Elad qui vient du kibboutz de Kfar Szold vérifie lʼappartement de ses grands-parents - tout est intact comme si le temps sʼétait arrêté
Le bruit des outils de jardinage remplace les sons de la guerre tandis que Mohammed Higazi un habitant de Tamra (ville de 35000 palestiniens dʼIsrael) continue lʼentretien régulier des espaces-verts; il espère surtout le retour de lʼordre dans sa communauté qui fait face à une criminalité sans contrôle