Kamel Daoud reçoit le prix-Goncourt au restaurant Drouant à Paris le 04/11/24‚ une récompense attendue depuis des semaines pour son roman “Houris“ (publié chez Gallimard pour 23€)
Son oeuvre raconte lʼhistoire dʼAube — une femme qui a perdu sa voix après une tentative dʼassassinat durant son enfance. Le récit se déroule pendant la période sombre des années 90 en Algérie: une époque marquée par des conflits entre lʼarmée et les groupes-islamistes. La protagoniste enceinte retourne dans son village natal où sa famille avec près de mille habitants ont péri dans un massacre
Je suis un enfant de lʼAlgérie de lʼécole algérienne‚ des ambitions algériennes
Pour Daoud‚ cette distinction représente un signal-fort pour les écrivains algériens qui hésitent à prendre la plume. Son texte aborde des thèmes essentiels: la liberté des femmes‚ la mémoire collective et lʼimportance de faire face à lʼhistoire complète de lʼAlgérie
Lʼauteur compare sa position à celle des écrivains soviétiques qui parlaient du goulag — il souhaite alerter sur les dangers de lʼislamisme politique dont la France selon lui ne tire pas assez de leçons du passé