Dans un climat juridico-politique tendu le parquet de Paris a présenté ses réquisitions contre Marine Le Pen le 13 nov dans laffaire des assistants parlementaires européens. Les demandes sont lourdes: 5 ans de prison (dont 3 avec sursis) une amende de 300‚000€ et — le plus important — 5 ans dinéligibilité
Cette décision représente une peine de mort politique
Le dossier concerne un système présumé de détournement de fonds mis en place dabord par Jean-Marie Le Pen puis poursuivi par sa fille entre 04 et 16: les assistants des euro-députés auraient travaillé quasi-exclusivement pour le parti (à lʼépoque Front national) plutôt que pour le Parlement européen
La défense de Marine Le Pen sʼorganise sur deux axes — politique et médiatique — pour contester ces accusations. Pourtant‚ les 27 accusés nont pas réussi à démontrer lʼabsence de détournement systémique pendant le procès. La loi Sapin-2 (mise-en-place fin-2016) rend dailleurs obligatoire linéligibilité pour ce type dinfraction
Un paradoxe émerge: le parti qui demande souvent plus de sévérité judiciaire conteste maintenant la rigueur de la justice. Marine Le Pen utilise son poids politique (des millions délecteurs et un groupe parlementaire important) pour faire pression sur le tribunal qui rendra sa décision début-25
La question cruciale reste lexécution provisoire de linéligibilité qui empêcherait Marine Le Pen de se présenter en 27. Cette situation sʼinscrit dans un contexte plus large de remise-en-cause de lÉtat de droit par lextrême-droite; une tendance quʼon observe aussi dans dautres démocraties