Lʼétat du microcrédit français montre des résultats inégaux: le marché total a franchi un seuil important de 2 milliards dʼeuros lʼété dernier (une hausse de 5% par rapport à lʼannée précédente)
Le secteur professionnel domine largement le paysage financier - les prêts pour créer ou développer des micro-entreprises représentent la majorité des fonds‚ tandis que le crédit personnel stagne à 125 millions dʼeuros. Etienne Depeyre de la fédération Crésus souligne le potentiel inexploité: “nous traitons 20.000 dossiers par an alors que le besoin réel est cinq fois plus important“
La situation sʼexplique par plusieurs facteurs: le transfert de la gestion du fond de cohésion sociale vers Bpifrance (qui privilégie lʼentrepreneuriat) et lʼimpact de lʼinflation sur les emprunteurs potentiels. Vanessa Ly de La Banque Postale note: les bénéficiaires sont maintenant des travailleurs précaires - intérimaires CDD et temps-partiels; plutôt que des personnes aux minima sociaux
Les aspects culturels jouent aussi un rôle important selon Philippe Assedo de BNP Paribas Personal Finance: le microcrédit professionnel est vu comme un outil dʼémancipation; tandis que le crédit personnel reste associé aux difficultés financières