Le gouvernement burkinabé fait face à de graves accusations après un évènement tragique survenu il y a deux mois. Un rapport de Human Rights Watch dévoile les circonstances dʼun massacre à Barsalogho qui a causé la mort dʼau-moins 133 personnes dont plusieurs enfants
Les forces armées ont contraint des civils à participer à des travaux de défense près dune base militaire - une décision qui sʼest avérée fatale. Le groupe GSIM‚ affilié à Al-Qaïda a revendiqué cette attaque qui compte parmi les plus sanglantes de lʼhistoire du pays
Je ne voulais pas y aller parce que je pensais que cʼétait risqué mais ils mʼont frappé avec une corde et forcé à y aller
Ils sont venus nous exterminer; ils nʼont épargné personne Les gens tombaient comme des mouches
Les assaillants sont arrivés vers 10h du matin à moto (deux par véhicule) et ont ouvert le feu sans interruption sur les personnes qui creusaient la tranchée. Le ministère de la justice a annoncé lʼouverture dʼune enquête par le tribunal de Kaya mais nie les accusations de travail-forcé
Depuis le coup dʼétat du Capitaine Traoré il y a deux ans le pays fait face à une montée de violence sans précédent. Les attaques djihadistes ont causé:
- Plus de 26000 morts depuis neuf ans
- 13500 décès ces deux dernières années
- Des centaines de blessés dans cette dernière attaque
Le Collectif Justice pour Barsalogho estime que le nombre réel de victimes pourrait dépasser 400 personnes tandis que les autorités nont toujours pas communiqué de bilan officiel