Le gouvernement français fait volte-face sur ses priorités législatives. Face à la montée de violence liée au narcotrafic le premier-ministre Michel Barnier repousse la loi sur lʼimmigration pour se focaliser sur le crime organisé
Une série dʼévénements violents (incluant des fusillades à Grenoble Rennes et Poitiers) a poussé les autorités à agir. Bruno Retailleau et Didier Migaud ont rencontré le premier-ministre le 7-nov pour discuter dune nouvelle stratégie anti-drogue; la situation est maintenant considérée comme “une menace contre les intérêts de la nation“
Les promesses politiques contre le trafic se sont multipliées au fil des ans:
- Nicolas Sarkozy et son fameux “nettoyage au Kärcher“
- Manuel Valls appelant à une “guerre contre la drogue“
- Gérald Darmanin comparant la lutte à “la bataille de Stalingrad“
Le président de la commission dʼenquête sénatoriale Jérôme Durain note un changement important: “la prise de conscience est récente - nos conclusions qui semblaient exagérées en mai sont maintenant une évidence“ Les chiffres sont alarmants avec 5-millions de consommateurs et 85 décès lʼan dernier
A Rennes la maire Nathalie Appéré a changé de position après quʼun enfant de 5-ans ait été blessé par des tirs: “le narcotrafic engendre une violence intolérable [[déclaration de la maire socialiste]]“