La tension monte chez le géant automobile allemand: début décembre les employés de neuf sites de production ont cessé le travail. Le syndicat IG Metall indique que près de 68000 travailleurs ont participé à ce mouvement social (qui est le deuxième en quelques semaines)
A Wolfsburg où se trouve le siège historique de la marque les manifestants se sont rassemblés en masse devant lʼusine principale - un événement qui montre lʼampleur du conflit actuel. Le quatrième cycle de discussions na pas abouti malgré les efforts des deux parties
Le contexte est particulier: la fin de lʼaccord collectif début décembre marque un tournant dans les relations sociales. Oliver Blume le PDG du groupe fait face à une situation complexe:
- La demande en Europe reste basse
- Les ventes en Chine sʼeffondrent
- La concurrence sur le marché électrique sʼintensifie
- Les profits chinois qui soutenaient la paix sociale ne sont plus là
Nous pouvons fabriquer les meilleures voitures du monde mais cela ne sert à rien si nous ne gagnons pas dʼargent
Les positions semblent très éloignées: alors que le syndicat demande une hausse de 7% des salaires la direction propose une baisse de 10% et évoque même la fermeture de trois usines - une première dans lʼhistoire du constructeur. Les négociations risquent de se prolonger au-delà des fêtes dans un climat social tendu