L'IA générative : une révolution en marche, selon Joëlle Barral de Google DeepMind
Joëlle Barral, directrice de recherche chez Google DeepMind, partage sa vision sur l'avenir de l'IA générative. Elle souligne les progrès récents et les défis à relever dans ce domaine en pleine expansion.
Dans un entretien récent, Joëlle Barral, directrice de la recherche fondamentale en intelligence artificielle (IA) chez Google DeepMind, a partagé ses réflexions sur l'état actuel et l'avenir de l'IA générative. Cette ingénieure polytechnicienne, diplômée également de Stanford, travaille chez Google depuis 2020, soit depuis environ 4 ans et demi.
L'IA générative, bien que basée sur des concepts vieux de plus de cinq décennies, connaît une accélération sans précédent. Cette progression rapide est attribuée à l'augmentation exponentielle des données disponibles et à l'amélioration constante de la puissance de calcul. Ces avancées ont permis aux algorithmes d'atteindre des capacités inattendues, suscitant un intérêt sociétal rarement observé pour des résultats de recherche.
Barral affirme que nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère industrielle, réfutant l'idée d'un plateau dans le développement de l'IA. Elle souligne que cette technologie aura des implications dans de nombreux domaines de l'activité humaine.
Cependant, malgré ces progrès, les assistants d'IA continuent de commettre des erreurs factuelles. Barral reconnaît ce défi et propose des solutions potentielles. L'une d'elles consiste à "augmenter" ces logiciels en leur apprenant à utiliser des outils, comme une calculatrice pour éviter les erreurs de calcul.
L'évolution de l'IA, du concept initial des réseaux de neurones artificiels dans les années 1940 à l'IA générative actuelle, illustre un parcours remarquable. Le terme "intelligence artificielle" lui-même, inventé en 1956 par John McCarthy, a connu une transformation significative de sa signification au fil des décennies.
Google DeepMind, fondé en 2010 et acquis par Google en 2014, joue un rôle crucial dans cette révolution. L'entreprise, qui regroupe des équipes de recherche à Londres, Paris et dans la Silicon Valley, travaille sur des projets ambitieux comme Gemini, un modèle d'IA multimodal destiné à être intégré dans le moteur de recherche Google et l'environnement Android.
La reconnaissance récente de Demis Hassabis, directeur général de DeepMind, et de John Jumper, chercheur renommé, par l'attribution du prix Nobel de physique, souligne l'impact profond de l'IA sur la science moderne.
"Nous avons vraiment la chance d'être au début d'une nouvelle ère industrielle, d'une révolution. Je ne dirais pas du tout qu'on arrive à un plateau. Au contraire, on est au début de la maîtrise de cette technologie qui va avoir des implications dans un très grand nombre d'activités humaines."
Cette déclaration de Barral reflète l'optimisme et l'enthousiasme qui entourent l'avenir de l'IA générative. Alors que les défis persistent, notamment en termes de précision et de fiabilité, l'industrie continue d'innover et de repousser les limites de ce qui est possible avec l'IA.