L'aube sanglante : Gaza un an après l'attaque du 7 octobre

Un an après l'attaque du Hamas, les Gazaouis racontent les moments terrifiants du 7 octobre 2023. Entre confusion, peur et réalisation brutale, leurs témoignages révèlent l'impact durable de cette journée fatidique.

8 octobre 2024, 03:17  •  0 vues

L'aube sanglante : Gaza un an après l'attaque du 7 octobre

Le 7 octobre 2023, une aube sanglante s'est levée sur la bande de Gaza, marquant le début d'une nouvelle ère de conflit et de souffrance. Un an plus tard, les cicatrices de cette journée restent profondément ancrées dans la mémoire collective des Gazaouis.

Nahed Shuheibar, un habitant du nord de Gaza, se souvient de ce matin fatidique : « Je buvais un café avec mes fils sur notre balcon, admirant la plage. Soudain, une roquette a fendu le ciel. » Cette scène apparemment paisible allait rapidement se transformer en chaos.

La bande de Gaza, territoire de seulement 365 km² abritant plus de 2 millions d'habitants, est l'une des zones les plus densément peuplées au monde. Cette densité allait amplifier l'impact des événements à venir.

Amal Nassar, enseignante enceinte de six mois, se trouvait dans un bus vers Rafah lorsque les premiers tirs ont retenti. « J'ai immédiatement pensé à mes enfants », raconte-t-elle. Rafah, ville frontalière avec l'Égypte, allait bientôt devenir un point focal de la crise.

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Dans les oliveraies de Beit Hanoun, Ahmad Al-Kafarneh a été témoin direct de l'incursion du Hamas : « Des hommes armés franchissaient la frontière par tous les moyens possibles. » Cette observation souligne la complexité de la situation à Gaza, où l'agriculture reste un secteur vital malgré les ressources limitées.

« Nous étions sûrs que les Israéliens leur tireraient dessus et les tueraient. Nous avons couru nous mettre à l'abri au village. »

Témoignage d'Ahmad Al-Kafarneh

La réaction instinctive de Nahed Shuheibar fut de se précipiter au marché : « Je savais que ce serait sérieux et qu'il fallait faire des réserves. » Cette réaction reflète les défis quotidiens auxquels font face les Gazaouis, vivant sous un blocus depuis 2007 et confrontés à des pénuries chroniques.

L'attaque du 7 octobre a marqué une escalade dans un conflit vieux de plus de 70 ans. Gaza, qui a connu plusieurs guerres majeures depuis 2008, se retrouvait une fois de plus au cœur d'une tempête géopolitique.

Un an après ces événements, la situation à Gaza reste précaire. L'économie, fortement dépendante de l'aide internationale, peine à se relever. Le taux de chômage demeure parmi les plus élevés au monde, et les infrastructures, déjà fragiles, ont été davantage fragilisées.

La communauté internationale, à travers l'ONU, continue de jouer un rôle crucial dans le soutien à la population, gérant écoles et cliniques. Cependant, les défis restent immenses, notamment en termes d'accès à l'eau potable et à l'électricité.

Alors que Gaza tente de se reconstruire, son histoire millénaire et sa résilience face à l'adversité restent des sources d'espoir pour sa population. Mais pour Nahed, Amal, Ahmad et des millions d'autres, le chemin vers la normalité semble encore long et incertain.