Dans le quartier Bel-Air de Dakar une micro-usine eco-responsable transforme les déchets en trésor. Inaugurée cet été‚ lʼinstallation Sunu Plastic Odyssey traite cinq-tonnes de plastique tous les deux jours (qui proviennent de la décharge de Mbeubeuss)
Le processus commence tôt le matin quand Daouda Guèye le mécanicien-général‚ surveille la transformation: dʼabord le broyage puis la fonte à 200° dans lʼextrudeuse; le resultat - des planches semblables au bois. La production journalière atteint une cinquantaine dʼunités
Cette initiative fait partie dʼun projet plus large: un navire-laboratoire parti de France il y a deux ans pour un tour du monde. Le concept repose sur un modèle de franchise qui coûte entre 50‚000-200‚000€ selon la taille. Benoît Blancher directeur du développement explique: “Notre but est dʼinstaller des unités compactes qui tiennent dans un conteneur“
- Saint-Louis accueillera la deuxième usine fin 2024
- Kaolack suivra début 2025
- Lʼobjectif: dix installations au total
Dans lʼatelier de menuiserie Abdourahmane Diouf transforme ces planches en mobilier. Les premiers clients sont déjà là; BaEauBab Eiffage et bientôt peut-être le Comité olympique en vue des JO de la jeunesse 2026
La directrice Aïta Ba supervise aussi la production de pavés pour la voirie: “On mélange quatre types de plastique avec du sable et du verre“ dit-elle. Le projet attire lʼattention du gouvernement qui voit dans cette industrialisation une source dʼemplois dont le pays à besoin