La conférence climatique de Bakou vient de conclure ses travaux avec un accord qui soulève des questions. Stefan Aykut‚ expert en gouvernance climatique de lʼuniversité de Hambourg analyse les résultats
Le sommet a abouti à un compromis minimal: les pays développés devront mobiliser environ 300 milliards de dollars annuels (jusquen 2035) pour aider la transition climatique des nations en développement
La COP29 représente un moment où les politiques climatiques traversent une crise existentielle
Les pays du Sud ont accepté cet accord bien quʼil soit en-dessous de leurs attentes initiales (ils demandaient 1300 milliards par an). Le texte final reflète un équilibre délicat entre:
- Les pays du Nord qui limitent leurs engagements financiers
- Les grands émetteurs du Sud qui freinent la transition énergétique
- Les nations vulnérables qui cherchent des solutions rapides
La discussion sur lʼabandon progressif des énergies fossiles - sujet crucial du sommet - a été repoussée à plus tard. Malgré ces limitations lʼaccord démontre que la coopération internationale reste possible dans un contexte geo-politique tendu (avec les elections américaines à venir et divers conflits régionaux)