La tranquillité relative de Port-Soudan fait dʼelle un havre inattendu dans un pays déchiré par la guerre. Cette ville côtière – qui comptait environ 400‚000 habitants avant le conflit – voit maintenant sa population multipliée par deux
Les anciens pêcheurs du Nil comme Khaled Hussein sʼadaptent à leur nouvelle vie: “El-bahar signifie à la fois mer et fleuve dans notre dialecte; donc on sʼhabitue“ dit-il avec un demi-sourire. Ces marins-réfugiés (venus de Wad Madani) découvrent les défis de la pêche maritime – mais au moins le poisson se vend bien
La situation sécuritaire reste complexe: les FSR ont déposé leurs armes sans résistance au début du conflit mais Mohammed Hamdan Daglo menace régulièrement dʼattaquer la ville. Un incident inquiétant sʼest produit lʼété dernier quand Abdel Fattah Al-Bourhane a échappé à une tentative dʼassassinat par drone
Les checkpoints encerclent la ville; une unité spéciale de sécurité traque les supposées “cellules dormantes“ des FSR. Cette surveillance accrue sert aussi à contrôler les opposants politiques et anti-guerre. La crise humanitaire sʼaggrave avec:
- 11 millions de déplacés internes
- 2 millions de réfugiés dans les pays voisins
- Des ambassades étrangères relocalisées
- Une économie locale sous pression
La ville maintient son rôle vital comme dernière fenêtre sur le monde extérieur – même si cette position stratégique vient avec son lot de défis