Le débat financier européen tourne autour des chiffres-clés qui datent dʼune autre époque: la limite de 3% pour le déficit et 60% pour la dette (un héritage des accords de Maastricht qui ne correspond plus à notre réalité)
La situation actuelle montre un décalage évident — tandis que lʼEurope sʼaccroche à ces normes dépassées dʼautres pays comme les États-Unis (124% de dette) et le Japon (260%) suivent des approches bien différentes. Les économistes sʼaccordent: ces restrictions nʼont plus de sens aujourdʼhui
Les rapports récents de Mario Draghi et de Finance Watch montrent lʼampleur du défi: lʼEurope doit investir entre 800 et 1200 milliards dʼeuros par an (ce qui représente 5-7‚5% du PIB européen). Le financement se divise ainsi:
- Un tiers venant du secteur privé
- Deux tiers nécessitant des fonds publics
Le vrai problème nest pas le coût immédiat mais le prix de lʼinaction: sans ces investissements le déficit pourrait atteindre 30% du PIB quand Gabriel Attal aura lʼâge de Michel Barnier; un scenario catastrophique pour les générations futures