Un brouillard toxique sans-précédent enveloppe le nord de lʼInde et le Pakistan depuis mi-novembre; lʼodeur âcre et lʼair vicié rendent la respiration difficile pour des millions dʼhabitants
A New Delhi la situation est devenue critique — lʼindice de qualité de lʼair a atteint des sommets inimaginables (plus de 1800) alors que le seuil dʼalerte est fixé à 300. Les rues restent pourtant animées et les passants ne portent presque pas de masques
Il faut bien que je continue à travailler pour nourrir ma famille
Les agriculteurs du Pendjab (qui brûlent leurs champs après les récoltes) sont pointés du doigt; les conditions météo nʼarrangent rien avec un effet-couvercle qui piège les polluants. Les autorités ont mis en place des mesures dʼurgence:
- Arrêt des chantiers
- Fermeture des écoles
- Interdiction des camions dans la ville
Une étude de The Lancet publiée il yʼa environ 3 ans révélait déjà 1‚6 million de décès liés à la pollution en 2019. Pourtant le ministre de la santé persiste à nier le lien direct entre pollution et mortalité. Anand Krishnan médecin à Delhi dénonce cette attitude: le gouvernement remet toujours en question les données sanitaires quʼil sʼagisse de pollution dʼair ou dautres problèmes de santé publique