Le monde pharmaceutique français traverse une période mouvementée: la vente du Doliprane (le médicament favori des français) à un fonds dʼinvestissement américain provoque des réactions vives dans tout lʼhexagone
Dans la zone industrielle de lʼEspérance à Lisieux un matin pluvieux dʼoctobre une vingtaine de militants syndicaux se rassemblent devant lʼusine Sanofi — le site historique de production du célèbre anti-douleur. Les manifestants distribuent des tracts avec un message simple: “Aidez-nous à sauver votre Doliprane“
La situation est complexe: Sanofi cède 50% dʼOpella (sa division médicaments grand-public) au fonds américain CD & R; lʼÉtat français obtient 2% du capital et un siège au conseil dʼadministration. Cette décision stratégique semble être un compromis mais ne satisfait pas tout le monde
Les employés de lʼusine expriment leur désarroi. Christophe Quillet délégué CGT avec 41-ans dʼexpérience chez Sanofi partage son point-de-vue:
Pendant le covid on a bossé comme des fous les directeurs nous ont dit quʼon était les meilleurs du monde... Et aujourdʼhui on nous vend à des Américains
La CFDT adopte une approche plus pragmatique. Humberto de Sousa délégué central considère que “lʼaffaire est pliée“ et suggère de préserver les forces pour les futures négociations avec les nouveaux propriétaires