Les nuits de Tbilissi sont devenues le théâtre dʼune mobilisation sans-précédent. Depuis une semaine les rues de la capitale géorgienne sʼaniment dès le coucher du soleil avec des manifestants portant des drapeaux géorgiens et européens (équipés de masques et lunettes de protection)
La foule – qui sʼest rassemblée près du Parlement – a construit des barricades: une première depuis les années 90. Les manifestants scandent des slogans anti-russes et pro-européens tandis-que la police utilise des canons à eau et du gaz lacrymogène
Le déclencheur de cette vague de protestations: lʼannonce du parti Rêve géorgien de geler le processus dʼadhésion à lʼUE jusquen 2028‚ suivant des élections dʼoctobre dernier que lʼopposition et la présidente Salomé Zourabichvili considèrent comme frauduleuses
Le mouvement sʼétend maintenant dans 42 villes avec un large soutien:
- Des fonctionnaires
- Du personnel médical
- Des enseignants
- Des employés de banque
- Des membres du clergé
Luka Patachouri‚ un acteur de 27 ans participe aux manifestations chaque soir – comme sa mère lʼavait fait en 89 contre lʼURSS. “Notre génération née dans la liberté ne pliera pas; cʼest un moment crucial pour notre histoire“ dit-il en tenant son bouclier fait-maison