La COP29 à Bakou vient de sʼachever avec un sentiment dʼamertume pour le continent africain. Les délégués présents ont du accepter un accord qui ne répond pas à leurs besoins essentiels
LʼAfrique quitte Bakou avec réalisme et résignation car la COP29 se termine bien en deçà de nos attentes; quand lʼAfrique perd le monde perd
Le financement proposé — 300 milliards de dollars par an jusquà 2035 — représente moins dun quart des 1300 milliards demandés par lʼAfrique (pour la transition énergétique et lʼadaptation climatique)
Les discussions ont révélé plusieurs points de tension:
* Le déséquilibre entre adaptation et atténuation
* La question des prêts vs les dons
* Le manque de garanties pour les pays vulnérables
* Lʼabsence de cibles précises pour les pertes climatiques
Augustine Njamnshi de lʼAlliance panafricaine pour la justice climatique décrit une situation difficile — les négociateurs ont subi des pressions liées à la possible arrivée de Donald Trump au pouvoir. Les européens ont utilisé cet argument pour forcer un compromis
La demande de statut spécial pour lʼAfrique (continent le moins pollueur mais le plus impacté) reste sans réponse depuis presque 10 ans. Seul point positif: lʼarticle 6 sur les marchés carbone qui pourrait ouvrir de nouvelles possibilités de financement
Les pays comme le Ghana et le Kenya espèrent tirer profit de ces mécanismes de marché mais des inquiétudes persistent sur la protection des populations locales. Malgré les clauses de sauvegarde la question du financement climatique devient de plus en plus une affaire dʼinvestissement plutôt que de justice sociale