La COP16 sur la biodiversité qui se déroule actuellement à Cali (jusquau 3 nov) risque de suivre le même chemin que ses prédécesseurs; les résultats concrets semblent peu probables. Le problème nest pas tant dans la conférence elle-même mais dans la façon dont les dirigeants perçoivent la question: ils ne voient pas la biodiversité comme un enjeu crucial
Les conférences se suivent et se ressemblent - fixant des objectifs qui servent plus à faire des annonces quʼà être atteints. Dans les cercles de décision (parlements gouvernements conseils dʼadministration) la biodiversité reste un concept abstrait: sans impact sur lʼéconomie ou le pouvoir dʼachat des citoyens
Face aux défis environnementaux nos dirigeants cherchent toujours des solutions techno-centrées. Quand la production baisse ils pensent dabord aux obstacles techniques - jamais à lʼépuisement des écosystèmes; leur réponse est souvent: plus de technologie plus dʼOGM plus dʼintelligence-artificielle
On a interdit en France de traiter les cerisiers. On a interdit on sʼest fait plaisir. Maintenant on ne mange quasiment plus de cerises françaises
Cette déclaration de Genevard illustre bien le problème: au lieu de considérer les causes écologiques elle pointe du doigt lʼinterdiction des pesticides (comme le phosmet et le diméthoate) comme source unique du déclin de la production de cerises