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Fonction publique : Barnier annonce des suppressions de postes

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Le nouveau gouvernement prévoit des réductions d'effectifs dans la fonction publique d'État, malgré une volonté affichée de dialogue social. Les syndicats s'inquiètent de cette orientation budgétaire.

Dans un contexte de changement de gouvernement, la fonction publique française se trouve au cœur des débats sur les économies budgétaires. Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, a récemment annoncé des mesures visant à réduire les effectifs de la fonction publique, suscitant des inquiétudes parmi les syndicats.

La fonction publique française, qui compte environ 5,7 millions d'agents répartis entre les branches d'État, territoriale et hospitalière, représente environ 20% de l'emploi total en France. Malgré l'importance de ce secteur, le gouvernement envisage des suppressions de postes, principalement dans la fonction publique d'État qui compte environ 2,5 millions d'agents.

Lors d'une interview sur France 2 le 3 octobre 2024, Michel Barnier a déclaré :

"On va sans doute ne pas remplacer tous les fonctionnaires quand ils ne sont pas en contact direct avec les citoyens, tous les fonctionnaires qui partent à la retraite"

Le Premier ministre a annoncé

Cette annonce intervient dans le cadre d'un objectif de réalisation de 40 milliards d'euros d'économies pour l'année 2025. Cependant, le Premier ministre a nuancé ses propos dans une interview ultérieure, affirmant que le gouvernement ne souhaitait pas appliquer de "coup de rabot" et que certains efforts pourraient être redistribués en interne.

Le nouveau ministre de la fonction publique, Guillaume Kasbarian, a rencontré les représentants syndicaux entre le 30 septembre et le 7 octobre 2024. Bien que ces rencontres aient été décrites comme cordiales, les syndicats ont été surpris par les annonces subséquentes concernant les suppressions de postes.

Il est important de noter que la fonction publique française a déjà connu des réformes significatives ces dernières années. La loi de transformation de la fonction publique de 2019 a introduit plus de flexibilité dans le recrutement et assoupli certaines règles, notamment en matière de sécurité de l'emploi. De plus, la crise du COVID-19 a accéléré l'adoption du télétravail dans ce secteur.

Les syndicats, dont la CFDT-Fonctions publiques représentée par Mylène Jacquot, s'inquiètent de ces orientations budgétaires. Ils rappellent l'importance du statut général des fonctionnaires, établi en 1983, et du principe de carrière qui en est un élément fondamental.

Le projet de loi de finances pour 2025, qui doit être présenté le jeudi 10 octobre 2024, devrait apporter plus de précisions sur l'ampleur et la nature des suppressions de postes envisagées. Les débats autour de ces mesures promettent d'être intenses, alors que la fonction publique française est souvent critiquée pour sa taille et son coût, mais reste un pilier essentiel de l'administration du pays.

Nicolette Mathieu

Économie