Nouvelles frontières aux Fashion Weeks de New York et Londres

Les défilés printemps-été 2025 à New York et Londres ont exploré de nouveaux horizons, mêlant art et mode. Des marques européennes ont fait sensation, tandis que de nouveaux talents émergent.

25 septembre 2024, 11:04  •  0 vues

Nouvelles frontières aux Fashion Weeks de New York et Londres

Les Fashion Weeks de New York et Londres, qui se sont déroulées début septembre 2024, ont marqué un tournant dans le monde de la mode en présentant les collections printemps-été 2025. Ces événements ont révélé de nouvelles tendances et exploré des frontières inédites, mêlant art, architecture et mode de manière innovante.

L'un des moments forts de cette saison a été le défilé de la maison parisienne Alaïa au Musée Guggenheim de New York. Conçu par le célèbre architecte Frank Lloyd Wright, ce lieu emblématique a servi de toile de fond spectaculaire à la collection de Pieter Mulier, directeur artistique de la marque. Les mannequins ont défilé sur la fameuse rampe en spirale du musée, offrant un spectacle visuel saisissant.

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La collection d'Alaïa a rendu hommage à l'héritage de la mode américaine, en s'inspirant notamment de Claire McCardell, pionnière du sportswear, et de Halston, couturier emblématique des années 1970. Des robes du soir aux découpes asymétriques, des jupes à volants et des manteaux XXL ont créé une silhouette à la fois épurée et sophistiquée.

L'influence de l'art sur la mode s'est également manifestée chez d'autres créateurs. Ulla Johnson, qui a fondé sa marque en 1998, a collaboré pour la première fois avec la fondation Lee Krasner pour réinterpréter trois tableaux abstraits de l'artiste. Cette fusion entre art et mode a donné naissance à des pièces uniques, telles qu'un pantalon flottant et une longue robe soyeuse inspirés des œuvres "Portrait in Green" (1969) et "Comet" (1970).

De même, la collection de Proenza Schouler s'est inspirée de l'expressionniste Barnett Newman (1905-1970), en incorporant ses célèbres rayures dans leurs créations. Cette tendance souligne l'importance croissante de l'art dans l'inspiration des designers contemporains.

La Fashion Week de New York a également vu l'émergence de nouveaux talents prometteurs. Catherine Holstein, avec sa marque Khaite fondée en 2016, s'est distinguée par ses créations sobres et structurées. Sa collection a présenté des pièces allant de pantalons en organza à des robes légères, en passant par des tuniques en crochet et des manteaux en cuir aux épaules marquées.

"Trop commerciale, en manque de sang frais… Depuis près de dix ans, la fashion week de New York essuie les mêmes critiques."

Critiques sur la Fashion Week de New York

Cependant, la montée en puissance de designers comme Catherine Holstein et Willy Chavarria vient répondre à ces critiques, insufflant un nouveau dynamisme à l'événement.

Il est intéressant de noter que certaines marques américaines renommées, telles que The Row, Gabriela Hearst et Peter Do, ont choisi de quitter New York pour présenter leurs collections à Paris. Ce mouvement souligne l'attrait persistant de la capitale française dans le monde de la mode.

En conclusion, les Fashion Weeks de New York et Londres ont démontré que la mode continue d'évoluer, s'inspirant de l'art, de l'architecture et de nouvelles perspectives créatives. Ces événements ont non seulement présenté les tendances à venir pour le printemps-été 2025, mais ont également redéfini les frontières traditionnelles de la mode, promettant une saison riche en innovations et en créativité.