L'ouragan Hélène dévaste la Floride et le sud des États-Unis

L'ouragan Hélène a frappé la Floride et plusieurs États du sud, causant au moins 52 décès. Les dégâts sont estimés entre 13,4 et 23,3 milliards d'euros, avec des millions de foyers privés d'électricité.

28 septembre 2024, 18:33  •  72 vues

L'ouragan Hélène dévaste la Floride et le sud des États-Unis

L'ouragan Hélène a laissé une traînée de destruction dans son sillage après avoir frappé la Floride et plusieurs États du sud des États-Unis. Selon un bilan provisoire de l'agence de presse AP, au moins 52 personnes ont perdu la vie dans cette catastrophe naturelle qui a commencé le 26 septembre 2024.

Hélène, classé comme ouragan de catégorie 4 sur l'échelle de Saffir-Simpson, a suivi une trajectoire inhabituelle. Au lieu de se dissiper rapidement après avoir touché terre, la tempête s'est enfoncée dans l'intérieur du pays, provoquant des pluies diluviennes en Géorgie, en Caroline du Nord et du Sud, et en Virginie. Les victimes ont succombé à diverses causes, notamment des noyades, des chutes d'arbres, des tornades et des accidents de voiture.

La puissance dévastatrice de l'ouragan s'explique en partie par son parcours atypique. En remontant vers le nord au large de la Floride, Hélène a puisé son énergie dans les eaux chaudes du golfe du Mexique, atteignant des vents de 225 km/h avant de toucher terre. Cette intensification a surpris de nombreux habitants, en particulier dans la baie de Tampa, où certains ont sous-estimé le danger.

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Les conséquences de l'ouragan sont considérables :

  • Trois millions de personnes étaient privées d'électricité le samedi suivant la catastrophe
  • Les dégâts sont estimés entre 13,4 et 23,3 milliards d'euros selon Moody's Analytics
  • La tempête a continué à inonder la région des Appalaches, le Tennessee, le Kentucky et les plaines de l'Ohio pendant le week-end

La Floride, qui compte au moins sept victimes, fait face à son troisième ouragan depuis août 2023. La baie de Tampa, déjà submergée en 2022, a de nouveau été durement touchée. Malgré les ordres d'évacuation émis 24 heures à l'avance, de nombreux résidents ont choisi de rester, croyant que l'œil de la tempête était trop éloigné pour les affecter.

"Ils ont crié au loup un peu trop souvent. Mais cette fois, j'aurais dû partir."

Steve Conser, 63 ans, bloqué sur Treasure Island

Cette réticence à évacuer soulève des questions sur la communication des risques et la préparation aux catastrophes. Les autorités doivent trouver un équilibre entre l'alerte précoce et le risque de désensibilisation de la population.

La fréquence croissante des ouragans pose également des défis en matière d'assurance. De nombreux propriétaires se retrouvent avec des maisons difficiles à assurer contre les inondations, mais continuent néanmoins d'y retourner après chaque catastrophe.

Alors que la reconstruction s'annonce longue et coûteuse, les experts s'interrogent sur l'impact du changement climatique sur l'intensité et la fréquence des ouragans. La gestion des risques et l'adaptation des communautés côtières deviennent des enjeux cruciaux pour l'avenir.