Le Monde dévoile les secrets de ses vidéos verticales au festival

Au festival du Monde, l'équipe Vidéos verticales révèle ses techniques pour adapter l'actualité aux réseaux sociaux. Les participants découvrent les coulisses de la création de contenus attractifs pour un public jeune.

21 septembre 2024, 17:33  •  14 vues

Le Monde dévoile les secrets de ses vidéos verticales au festival

Le festival du Monde a offert une plongée fascinante dans l'univers des vidéos verticales ce 21 septembre 2024. L'atelier, animé par Syrielle Mejias, cheffe adjointe du service Vidéos verticales, a permis aux participants de découvrir les coulisses de la création de contenus d'actualité pour les réseaux sociaux.

Le service Vidéos verticales, né en 2016 sous le nom de service Snapchat, a considérablement évolué. Initialement conçu pour attirer un public jeune avec des contenus gratuits, il s'est étendu à d'autres plateformes comme TikTok en 2020. Aujourd'hui, Le Monde compte 2,1 millions d'abonnés sur Instagram et une équipe d'une dizaine de journalistes dédiés à ce format.

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L'atelier a mis en lumière les défis uniques de ce format. Laetitia Limmois, journaliste vidéo, a souligné l'importance de condenser l'information sans perdre sa substance : "Notre but est de rendre l'actualité digeste". La règle des 5 W (quoi, pourquoi, où, quand et qui) reste fondamentale pour résumer efficacement une actualité.

Les participants ont eu l'opportunité de s'essayer à l'exercice, en résumant une brève journalistique en deux phrases. Syrielle Mejias a conseillé : "Il faut écrire comme si vous parliez à un ami". Cette approche reflète la stratégie du service pour capter l'attention sur les réseaux sociaux, où les utilisateurs viennent principalement pour se divertir.

L'équipement utilisé par le service, comprenant trépied, ring-light et tablette graphique, a été présenté. Certains participants, comme Pierre Roux, 21 ans, ont même pu passer devant la caméra, offrant un aperçu concret du processus de création.

Syrielle Mejias a révélé que la production d'une seule vidéo verticale prend environ trois jours. Elle a également partagé un secret rassurant : "Même si cela paraît fluide sur les images, on se trompe et on se reprend beaucoup pendant les tournages. C'est la magie du montage".

"Sur les réseaux sociaux, les gens ne viennent pas pour s'informer mais pour se divertir. On doit donc arriver à capter leur attention"

Syrielle Mejias, cheffe adjointe du service Vidéos verticales

Cette immersion dans les coulisses a suscité l'intérêt de toutes les générations. Sylvie Revel, 66 ans, a partagé : "Je fais une session de rattrapage. Ce sont mes petits-enfants qui m'ont parlé de cette nouvelle manière de s'informer".

L'atelier a démontré l'adaptation du journalisme traditionnel aux nouvelles habitudes de consommation de l'information. Avec 94% du temps passé sur smartphone en mode portrait et un taux d'engagement 9 fois supérieur pour les vidéos verticales, ce format s'impose comme incontournable pour toucher un public large et diversifié.