Le Hezbollah riposte contre Israël : escalade des tensions au Moyen-Orient
Le Hezbollah lance une attaque contre Israël en réponse à des frappes récentes. La situation risque de s'aggraver alors qu'Israël affirme sa détermination à protéger sa population.
Dans la nuit du 21 au 22 septembre 2024, le Hezbollah a lancé une attaque contre des sites militaires israéliens, marquant une nouvelle escalade des tensions au Moyen-Orient. Cette action survient en réponse à des frappes israéliennes récentes qui ont ciblé l'organisation chiite libanaise.
Le Hezbollah, fondé en 1982, est une organisation politique et militaire chiite libanaise qui joue un rôle majeur dans la région depuis des décennies. Dirigé par Hassan Nasrallah depuis 1992, le groupe est considéré comme une organisation terroriste par plusieurs pays, dont les États-Unis et Israël.
L'attaque du Hezbollah a visé des installations militaires israéliennes dans un rayon de 50 kilomètres au nord du pays, forçant plus de 100 000 Israéliens à se réfugier dans des abris. Cette action est perçue par l'organisation comme une démonstration de sa capacité à étendre son champ d'action, tout en évitant une escalade incontrôlée.
Le Hezbollah dispose d'un arsenal estimé à plus de 100 000 roquettes et missiles, ce qui en fait une menace sérieuse pour Israël. L'organisation a également développé un vaste réseau de tunnels souterrains le long de la frontière libano-israélienne, renforçant sa capacité opérationnelle.
La riposte du Hezbollah fait suite à une semaine difficile pour l'organisation, marquée par le sabotage de ses systèmes de télécommunications et l'élimination de hauts commandants de son unité d'élite Radwan. Cette unité, nommée d'après un ancien leader de l'organisation, Imad Mughniyeh, est considérée comme la force de frappe principale du Hezbollah.
Le cheikh Naïm Qassem, numéro deux du Hezbollah, a annoncé "une nouvelle phase" dans la bataille contre Israël lors des funérailles de deux hauts commandants tués dans une frappe israélienne. Cette déclaration souligne la détermination de l'organisation à poursuivre son engagement contre Israël.
"Nous prendrons toutes les actions nécessaires pour restaurer la sécurité et ramener notre population chez elle et en toute sécurité"
De son côté, Israël affiche une détermination sans faille. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a déclaré que son pays ne tolérerait pas les attaques continues contre ses villes. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a souligné la volonté d'Israël de permettre le retour des populations déplacées dans le nord du pays.
La situation actuelle s'inscrit dans un contexte de tensions historiques entre le Liban et Israël, techniquement en état de guerre depuis la création d'Israël en 1948. La frontière entre les deux pays est surveillée par la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) depuis 1978.
Le risque d'une escalade majeure reste élevé, alors que le Hezbollah poursuit sa guerre d'usure engagée le 8 octobre 2023, au lendemain de l'attaque du Hamas en Israël. Cette stratégie, bien que présentée comme une forme de résistance par le Hezbollah, comporte des risques importants pour la stabilité régionale.
Le conflit actuel met en lumière la complexité des relations au Moyen-Orient, où le Hezbollah, soutenu militairement et financièrement par l'Iran, joue un rôle crucial. L'organisation participe activement à la vie politique libanaise tout en maintenant ses activités militaires, illustrant la dualité de sa nature.
Alors que la tension monte, la communauté internationale observe avec inquiétude l'évolution de la situation, craignant une nouvelle guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, rappelant le conflit de 2006 qui avait duré 34 jours et causé de nombreuses pertes civiles.
