Frappes américaines en Syrie : 37 militants djihadistes éliminés

Les États-Unis ont mené deux frappes en Syrie, tuant 37 militants de l'EI et d'Hourras Al-Din. Ces opérations visaient à perturber les activités terroristes dans la région.

29 septembre 2024, 12:24  •  31 vues

Frappes américaines en Syrie : 37 militants djihadistes éliminés

Les forces américaines ont récemment intensifié leurs opérations contre les groupes djihadistes en Syrie. Selon une annonce du Commandement central des États-Unis (CentCom) le 29 septembre 2024, deux frappes distinctes ont été menées au cours du mois, résultant en l'élimination de 37 militants affiliés à l'État islamique (EI) et au groupe Hourras Al-Din, une organisation proche d'Al-Qaida.

Ces opérations s'inscrivent dans le cadre de la lutte continue contre le terrorisme dans la région, où les États-Unis maintiennent une présence militaire d'environ 900 soldats. Le conflit syrien, qui a débuté en 2011, continue d'être un foyer d'instabilité malgré la défaite territoriale de l'EI en 2019.

La première frappe, effectuée le 16 septembre 2024, ciblait un camp d'entraînement de l'EI dans le centre de la Syrie. Cette "frappe aérienne de grande envergure" a éliminé 28 militants, dont au moins quatre dirigeants syriens de l'organisation. Le CentCom affirme que cette action vise à "perturber la capacité de l'État islamique à mener des opérations contre les intérêts américains, ainsi que contre nos alliés et partenaires".

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La seconde opération a eu lieu le 24 septembre 2024 dans le nord-ouest de la Syrie. Elle visait spécifiquement un haut responsable du groupe Hourras Al-Din, ainsi que huit autres individus. Cette organisation, formée en 2018, est considérée comme la branche officielle d'Al-Qaida en Syrie, illustrant la complexité du paysage djihadiste dans le pays.

Ces frappes s'ajoutent à une opération précédente menée fin août en Irak, où quatre dirigeants de l'EI, dont le chef des opérations dans ce pays, ont été éliminés. Ces actions démontrent la persistance de la menace djihadiste dans la région, malgré les revers subis par ces groupes ces dernières années.

Il est important de noter que ces opérations s'inscrivent dans un contexte plus large de lutte contre le terrorisme. L'EI, fondé en 1999, avait proclamé un "califat" en 2014 sur des parties de l'Irak et de la Syrie, avant d'être territorialement vaincu en 2019. Cependant, le Pentagone estime qu'il reste environ 10 000 combattants de l'EI en Syrie et en Irak, continuant à mener des attaques sporadiques.

La coalition internationale contre l'EI, comprenant plus de 80 pays, poursuit ses efforts pour contrer cette menace persistante. Toutefois, ces interventions militaires ne sont pas sans controverses, notamment en raison des dommages collatéraux potentiels et des implications géopolitiques dans une région où la Russie et l'Iran soutiennent le gouvernement syrien.

"La frappe aérienne perturbera la capacité de l'État islamique à mener des opérations contre les intérêts américains, ainsi que contre nos alliés et partenaires."

Communiqué du CentCom

Alors que la situation en Syrie reste complexe, avec une superficie d'environ 185 180 km² et une mosaïque de factions en conflit, ces opérations américaines soulignent l'engagement continu des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme au Moyen-Orient, dix ans après le début de leur intervention militaire en Syrie en 2014.