Frappe fatale contre le Hezbollah : un tournant dans le conflit israélo-palestinien ?

L'élimination du chef du Hezbollah et l'affaiblissement du Hamas marquent un moment crucial. Cette situation offre une opportunité de repenser l'approche du conflit israélo-palestinien.

29 septembre 2024, 05:02  •  0 vues

Frappe fatale contre le Hezbollah : un tournant dans le conflit israélo-palestinien ?

Le 27 septembre 2024, une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth a coûté la vie à Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah. Cet événement marque un tournant majeur dans le conflit israélo-palestinien, affaiblissant considérablement l'organisation chiite libanaise fondée en 1982.

L'élimination de Nasrallah, qui dirigeait le Hezbollah depuis 1992, s'inscrit dans une stratégie israélienne visant à démanteler les groupes armés hostiles à son existence. Cette opération a également fait des victimes civiles, soulignant la brutalité persistante du conflit.

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Parallèlement, à Gaza, Yahya Sinwar, le chef du Hamas depuis 2017, fait face à une situation désastreuse. L'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a causé de nombreuses victimes israéliennes, a entraîné une riposte d'une ampleur sans précédent. Cette offensive a transformé la bande de Gaza, territoire de 365 km² abritant environ 2 millions d'habitants, en un champ de ruines, au mépris du droit humanitaire international.

L'affaiblissement de l'« axe de la résistance » anti-israélien, soutenu par l'Iran, offre une opportunité de repenser l'approche du conflit. Cependant, malgré ces succès militaires, Benyamin Nétanyahou, Premier ministre israélien, n'a toujours pas présenté de vision à long terme pour résoudre le conflit.

"L'histoire nous montre que les victoires militaires seules ne suffisent pas à résoudre des conflits profondément enracinés. Une approche politique et diplomatique est indispensable pour une paix durable."

Un expert en géopolitique du Moyen-Orient commente

Il est important de rappeler que ce n'est pas la première fois qu'Israël parvient à expulser une milice du sud du Liban. Il y a environ quatre décennies, l'armée israélienne avait chassé l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), fondée en 1964, de cette région. Cependant, cela n'a pas mis fin au conflit.

La situation actuelle pourrait offrir une opportunité de prendre en compte les droits légitimes des Palestiniens à l'autodétermination. Cela nécessiterait une remise en question des représentants palestiniens actuels. Le Hamas doit répondre de ses actions qui ont conduit au désastre à Gaza, tandis que Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne depuis 2005, a été critiqué pour son silence lors des moments les plus difficiles pour son peuple.

Pour avancer vers une résolution du conflit, il faudra aborder des questions cruciales telles que le statut de Jérusalem, les colonies israéliennes en Cisjordanie, considérées comme illégales par le droit international, et le blocus de Gaza en place depuis 2007. Les accords d'Abraham de 2020, normalisant les relations entre Israël et plusieurs pays arabes, pourraient servir de base pour de nouvelles initiatives diplomatiques.

En conclusion, bien que l'affaiblissement des milices anti-israéliennes puisse être perçu comme une victoire militaire, il est essentiel de saisir cette opportunité pour engager un dialogue constructif et trouver une solution durable au conflit israélo-palestinien, qui dure depuis plus de 70 ans.