Fashion Week de Paris : Un kaléidoscope de styles pour l'été 2025

La Fashion Week parisienne dévoile des collections contrastées pour le printemps-été 2025, oscillant entre austérité et exubérance. Les maisons de mode revisitent leur héritage tout en explorant de nouvelles directions créatives.

27 septembre 2024, 13:00  •  71 vues

Fashion Week de Paris : Un kaléidoscope de styles pour l'été 2025

La Fashion Week de Paris, l'un des quatre grands événements de mode internationaux, bat son plein jusqu'au 1er octobre 2024, présentant les collections printemps-été 2025. Cette saison offre un panorama contrasté des tendances à venir, reflétant la diversité des visions créatives des maisons de mode.

The Row et Courrèges ont opté pour une approche minimaliste, privilégiant les tons monochromes et les coupes épurées. The Row, fondée par les sœurs Olsen, anciennes actrices devenues designers, a présenté une collection resserrée en noir, blanc et gris. Chez Courrèges, Nicolas Di Felice s'est inspiré du ruban de Möbius, une surface mathématique à un seul côté, pour créer des pièces évolutives et interconnectées.

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À l'opposé, Chloé a insufflé une bouffée d'air frais avec une garde-robe estivale et colorée. La nouvelle directrice artistique, Chemena Kamali, pour sa deuxième collection, a puisé dans les riches archives de la maison, en particulier les années 1970, considérées comme l'âge d'or de Chloé. Elle a habilement réinterprété les dentelles délicates et les imprimés floraux, tout en proposant des intemporels bien pensés et des accessoires attrayants.

"Le public ne connaît pas la richesse du patrimoine de Chloé. C'est une maison qui a plus de 70 ans, dans laquelle Karl Lagerfeld est resté trente ans, et où il était heureux. C'était son terrain de jeu. Le flou, la légèreté, le mouvement dans le vêtement, c'est lui qui a instauré ces principes."

Chemena Kamali, directrice artistique de Chloé

Chez Dries Van Noten, le départ récent du fondateur éponyme en juin 2024 a laissé place à une collection élaborée par le studio. Bien que respectant les codes de la marque, elle a perdu en charme et en acuité, soulignant l'importance d'un directeur artistique visionnaire.

Acne Studios, marque suédoise fondée en 1996, a présenté une collection plus portable, s'inspirant du design d'intérieur. Le décor, imaginé par l'artiste américain Jonathan Lyndon Chase, a servi de toile de fond à des vêtements évoquant le mobilier domestique, avec des imprimés floraux et des coupes innovantes.

Julien Dossena chez Rabanne s'est inspiré du film "Safe" de Todd Haynes (1995) pour créer une collection mêlant protection et sophistication. Des robes dorées côtoient des plastrons brodés et une robe en céramique émaillée conçue en collaboration avec Astier de Villatte.

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Chez Balmain, Olivier Rousteing a revisité ses propres archives depuis sa prise de fonction en 2011, à l'âge de 24 ans. La collection présentait un mélange d'extravagance et de pièces iconiques, attirant l'attention de personnalités comme Brigitte Macron.

Enfin, Mugler, célébrant ses 50 ans d'existence, a proposé une collection où Casey Cadwallader a réinterprété les codes de la maison avec une touche végétale inspirée par le jardinage. Les silhouettes architecturées et les drapés audacieux ont été complétés par des imprimés floraux colorés.

Cette Fashion Week parisienne illustre la capacité des maisons de mode à se réinventer tout en honorant leur héritage, offrant un kaléidoscope de styles pour le printemps-été 2025.