Escalade majeure entre Israël et le Hezbollah : 492 morts en une journée

Les frappes israéliennes au Liban s'intensifient, faisant près de 500 victimes en 24 heures. Le Hezbollah riposte en élargissant sa zone de tir, marquant un tournant dans le conflit.

24 septembre 2024, 08:34  •  0 vues

Escalade majeure entre Israël et le Hezbollah : 492 morts en une journée

L'escalade entre Israël et le Hezbollah a atteint un niveau sans précédent le 23 septembre 2024, marquant un tournant décisif dans le conflit qui dure depuis près d'un an. Les forces israéliennes ont mené une opération massive, frappant 1 600 cibles au Liban en une seule journée, principalement liées au Hezbollah et à ses arsenaux.

Le bilan humain de cette offensive est lourd : 492 personnes ont perdu la vie en 24 heures, portant le total des victimes à plus de 1 100 depuis le début des hostilités le 8 octobre 2023. Cette escalade transforme radicalement la nature du conflit, passant d'une guerre de basse intensité à une confrontation majeure.

Les frappes israéliennes ont touché de nombreuses zones habitées, suite à l'avertissement du contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, qui a exhorté les civils à évacuer les zones proches des stocks d'armes du Hezbollah. Cette stratégie s'inscrit dans le cadre d'une opération planifiée depuis plusieurs mois, dont les contours ont été définis en juillet 2024.

Le Hezbollah, fondé en 1982 et considéré comme une organisation terroriste par plusieurs pays occidentaux, a riposté en élargissant sa zone de tir. Des roquettes ont visé des régions jusqu'alors épargnées, notamment la colonie d'Ariel en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Ces tirs ont été interceptés par les systèmes de défense antimissile israéliens, dont le "Dôme de fer" déployé depuis 2011.

L'intensification du conflit intervient dans un contexte régional déjà tendu. Le Liban, qui abrite environ 1,5 million de réfugiés syriens, fait face à une grave crise économique depuis 2019. Le pays n'entretient pas de relations diplomatiques officielles avec Israël depuis la création de ce dernier en 1948, et leur frontière est surveillée par la FINUL depuis 1978.

Cette nouvelle phase du conflit, officialisée le 18 septembre par le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant, vise à déplacer le "centre de gravité" de la guerre vers le nord. L'objectif apparent est d'établir une "zone tampon" au sud du Liban, rappelant celle qui a existé de 1985 à 2000.

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"Quittez les lieux au plus vite si ne voulez pas vous mettre en danger."

Déclaration du contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne

Alors que le conflit s'intensifie, les répercussions sur la stabilité régionale et la sécurité des civils suscitent de vives inquiétudes. La communauté internationale observe attentivement l'évolution de la situation, craignant une escalade encore plus importante dans les jours à venir.