Escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah : craintes d'un conflit élargi

Les échanges de menaces entre Israël et le Hezbollah s'intensifient, suscitant des inquiétudes quant à un possible embrasement régional. La communauté internationale appelle à la retenue.

23 septembre 2024, 04:49  •  0 vues

Escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah : craintes d'un conflit élargi

Les tensions entre Israël et le Hezbollah atteignent un nouveau sommet, alimentant les craintes d'un conflit plus large au Moyen-Orient. Les deux parties ont échangé de nouvelles menaces le 22 septembre 2024, alors que les tirs transfrontaliers sont devenus quotidiens.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réaffirmé la détermination de son pays à assurer la sécurité des habitants du nord d'Israël. Il a déclaré :

"Nous sommes déterminés à faire en sorte que les habitants du Nord puissent revenir chez eux en toute sécurité. Aucun pays ne peut tolérer qu'on tire sur les siens, sur ses villes, et nous ne le tolérerons pas non plus."

Déclaration du Premier ministre israélien

Cette déclaration intervient alors que le Hezbollah, fondé en 1985 et considéré comme une organisation terroriste par plusieurs pays, a ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023 en soutien au Hamas. Le mouvement chiite libanais, qui possède un arsenal estimé à plus de 100 000 roquettes et missiles, a juré de poursuivre ses attaques jusqu'à la fin de l'offensive israélienne à Gaza.

Nétanyahou a également affirmé avoir infligé au Hezbollah des coups inimaginables, faisant référence aux récentes attaques attribuées à Israël contre les appareils de transmission du mouvement et à une frappe ayant décimé son unité d'élite.

En réponse, Naïm Qassem, le numéro deux du Hezbollah, a déclaré lors des funérailles d'Ibrahim Aqil, le commandant de l'unité d'élite tué, que les menaces ne les arrêteraient pas et qu'ils étaient prêts à tous les scénarios militaires.

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La communauté internationale s'inquiète de cette escalade. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, craint que le Liban ne devienne "un autre Gaza". L'Égypte redoute une "guerre totale" au Proche-Orient, tandis que le président américain Joe Biden a assuré que les États-Unis feraient tout leur possible pour éviter un conflit plus large.

Le Liban, qui partage une frontière de 79 km avec Israël, est déjà confronté à de nombreux défis. Le pays connaît une grave crise économique depuis 2019, aggravée par l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth en août 2020. De plus, le Liban accueille environ 1,5 million de réfugiés syriens et fait face à des pénuries chroniques d'électricité et d'eau potable.

Les échanges de tirs se poursuivent, avec des frappes israéliennes sur des cibles du Hezbollah au Liban et des tirs de roquettes vers le nord d'Israël. L'armée israélienne a rapporté que près de 150 roquettes, missiles et drones ont été tirés vers le nord du pays, sans causer de dégâts significatifs grâce notamment au système de défense antimissile "Dôme de Fer".

La situation reste tendue, avec la fermeture des écoles dans le nord d'Israël et le déplacement de milliers de civils des deux côtés de la frontière. La communauté internationale continue d'appeler à la retenue, craignant qu'une escalade ne compromette les efforts de cessez-le-feu à Gaza et ne déstabilise davantage une région déjà fragile.