Escalade des tensions : Israël lance une offensive massive au Sud-Liban

Israël intensifie ses frappes contre le Hezbollah au Liban, provoquant des ripostes et des déplacements de population. La crainte d'un conflit régional grandit alors que les bombardements se poursuivent à Gaza.

22 septembre 2024, 02:53  •  14 vues

Escalade des tensions : Israël lance une offensive massive au Sud-Liban

La tension entre Israël et le Hezbollah atteint un nouveau sommet dans le sud du Liban. Le 21 septembre 2024, l'armée israélienne a lancé une offensive aérienne massive, marquant une escalade significative dans le conflit qui oppose les deux parties depuis près d'un an.

Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, a déclaré lors d'une conférence de presse télévisée que "des dizaines d'avions" ont participé à cette opération, visant à effectuer des "frappes massives" contre des cibles du Hezbollah. Cette action fait suite à l'identification de préparatifs pour des tirs vers le territoire israélien.

Le Hezbollah, organisation chiite pro-iranienne fondée en 1982, a riposté en lançant "environ 90" roquettes vers des positions militaires dans le nord d'Israël, causant des incendies et des dégâts matériels. Cette escalade s'inscrit dans un contexte de tensions accrues depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, il y a environ 11 mois et demi.

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Les échanges de tirs quasi-quotidiens ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de chaque côté de la frontière libano-israélienne, ravivant les craintes d'un embrasement régional. Il est important de noter que cette frontière est surveillée par la FINUL depuis 1978, témoignant de la longue histoire de tensions dans la région.

L'intensification des raids israéliens intervient après une frappe près de Beyrouth le 20 septembre, qui a coûté la vie à 37 personnes, dont Ibrahim Aqil et Ahmed Mahmoud, deux hauts responsables de la force d'élite du Hezbollah. Cette attaque a poussé le Premier ministre libanais, Najib Mikati, à annuler son déplacement prévu à l'Assemblée générale des Nations Unies, appelant à "la fin des terribles massacres israéliens".

Face à l'escalade de la violence, les États-Unis ont exhorté leurs ressortissants à quitter le Liban, pays qui abrite environ 6,8 millions d'habitants et connaît une grave crise économique depuis 2019. Cette recommandation souligne la préoccupation internationale quant à la stabilité de la région.

Parallèlement, l'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza, sous blocus depuis 2007. Le 21 septembre, des bombardements ont touché l'école Al-Zaytoun à Gaza-ville, faisant 21 victimes, dont 13 enfants et 6 femmes, selon la défense civile palestinienne. L'armée israélienne affirme avoir ciblé des "terroristes" opérant dans une école adjacente.

À Tel-Aviv, des milliers d'Israéliens ont manifesté pour réclamer la libération des otages capturés par le Hamas lors de l'attaque du 7 octobre 2023. Cette mobilisation témoigne de l'impact profond du conflit sur la société israélienne.

"Il est possible que des roquettes soient lancées vers le pays dans un avenir proche"

Déclaration de l'armée israélienne

Cette situation tendue met en lumière la complexité du conflit au Moyen-Orient, où le Hezbollah, disposant d'un arsenal estimé à plus de 100 000 roquettes et missiles, joue un rôle crucial. La communauté internationale observe avec inquiétude cette escalade, craignant qu'elle ne débouche sur un conflit plus large dans une région déjà instable.