Escalade au Liban : Israël rejette l'appel à une trêve malgré les pertes civiles

Israël poursuit ses frappes au Liban, rejetant un appel international à une trêve. Le bilan s'alourdit avec 92 morts et 153 blessés. La tension monte entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l'Iran.

27 septembre 2024, 04:32  •  0 vues

Escalade au Liban : Israël rejette l'appel à une trêve malgré les pertes civiles

Les tensions entre Israël et le Hezbollah s'intensifient au Liban, marquant une escalade préoccupante dans la région. Pour le quatrième jour consécutif, l'armée israélienne a mené des frappes massives sur le territoire libanais, ciblant principalement le Hezbollah, une organisation politique et militaire chiite fondée en 1982.

Selon le ministère de la santé libanais, ces raids ont causé la mort de 92 personnes et blessé 153 autres. Cette escalade survient dans un contexte déjà tendu, le Liban partageant une frontière de 79 km avec Israël, théâtre de nombreux conflits par le passé.

Malgré les appels internationaux à la retenue, Israël a rejeté une proposition de trêve de 21 jours, soutenue par la France, les États-Unis et plusieurs pays arabes et occidentaux. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé que l'armée poursuivrait son combat contre le Hezbollah "avec toute la force nécessaire".

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Cette position ferme d'Israël a suscité des critiques, notamment de la part du président français Emmanuel Macron, qui a qualifié ce refus de "faute". Il a souligné que Nétanyahou prendrait la responsabilité d'une potentielle escalade régionale en rejetant cette proposition de cessez-le-feu.

Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiés, avec l'armée israélienne affirmant avoir frappé plus de 2 000 cibles du Hezbollah depuis lundi. De son côté, le mouvement chiite a déclaré avoir tiré une centaine de roquettes sur les villes israéliennes de Safed et Haïfa.

L'impact humanitaire de ce conflit est considérable. Plus de 90 000 personnes ont été déplacées au Liban, dont 31 000 ont trouvé refuge en Syrie, pays voisin partageant une frontière de 375 km avec le Liban.

"Nous continuerons jusqu'à la victoire. Il n'y aura pas de cessez-le-feu dans le Nord."

Déclaration du ministre des affaires étrangères israélien, Israël Katz

Cette crise s'ajoute aux défis déjà existants au Liban, qui fait face à une grave crise économique depuis 2019. La situation actuelle menace de déstabiliser davantage un pays qui a connu une guerre civile dévastatrice de 1975 à 1990.

Pendant ce temps, Israël poursuit également son offensive dans la bande de Gaza, une zone de 365 km² densément peuplée. Une frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés dans le camp de Jabaliya a fait 15 victimes, selon la défense civile palestinienne.

La communauté internationale, y compris l'ONU, fondée en 1945 après la Seconde Guerre mondiale, continue d'appeler à la désescalade et à une solution diplomatique pour éviter une guerre totale qui, selon le ministre de la défense américain Lloyd Austin, "serait dévastatrice pour Israël et le Liban".