Escalade au Liban : Israël intensifie ses frappes, le Hezbollah riposte

Les raids israéliens sur le Liban s'intensifient, causant de lourdes pertes. Le Hezbollah riposte avec des tirs de roquettes, aggravant la crise humanitaire et provoquant des déplacements massifs de population.

25 septembre 2024, 03:49  •  0 vues

Escalade au Liban : Israël intensifie ses frappes, le Hezbollah riposte

Les tensions entre Israël et le Hezbollah s'intensifient au Liban, pays de 10 452 km² partageant des frontières avec la Syrie et Israël. Le 25 septembre 2024, une frappe israélienne a ciblé un entrepôt à Saadiyat, à environ 20 km au sud de Beyrouth, la capitale libanaise.

Benyamin Nétanyahou, Premier ministre israélien, a déclaré :

Nous continuerons à frapper le Hezbollah

Cette déclaration fait suite à l'élimination d'Ibrahim Mohammed Kobeissi, un haut responsable militaire du Hezbollah, lors d'un bombardement sur la banlieue sud de Beyrouth. L'armée israélienne affirme avoir également tué au moins deux autres commandants lors de cette opération.

En réponse, le Hezbollah, organisation politique et militaire chiite fondée en 1982, a lancé environ 300 roquettes sur le territoire israélien, blessant six personnes. Le parti chiite revendique dix-huit attaques, dont des tirs contre le commandement nord de l'armée israélienne près de Safed et des frappes de drones sur une base navale près de Haïfa.

Nétanyahou a souligné que le conflit n'était pas dirigé contre le peuple libanais, mais contre le Hezbollah. L'ambassadeur israélien à l'ONU, Danny Danon, a affirmé qu'Israël préférerait une solution diplomatique et n'a "aucun désir" d'envahir le Liban.

Les frappes israéliennes du 24 septembre ont fait 558 morts et 1 835 blessés, selon les autorités libanaises. C'est le bilan le plus lourd depuis la fin de la guerre civile libanaise (1975-1990). L'armée israélienne affirme avoir visé environ 1 600 cibles du Hezbollah dans le sud du Liban et la vallée de la Békaa, une région fertile de l'est du pays.

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Ces raids ont provoqué le déplacement de près d'un demi-million de Libanais, selon le ministre des affaires étrangères Abdallah Bou Habib. Beaucoup cherchent refuge à Saïda, troisième plus grande ville du pays, à Beyrouth ou en Syrie.

La crise actuelle aggrave la situation déjà précaire du Liban, qui connaît une grave crise économique depuis 2019 et a accueilli un grand nombre de réfugiés syriens depuis 2011. Les écoles et universités resteront fermées jusqu'à la fin de la semaine, et de nombreuses compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers Beyrouth.

Face à cette escalade, le Royaume-Uni a annoncé l'envoi de 700 militaires à Chypre pour préparer une éventuelle évacuation de ses ressortissants du pays du Cèdre, symbole national figurant sur le drapeau libanais.

Cette crise menace le riche patrimoine culturel du Liban, pays connu pour sa cuisine méditerranéenne, sa production vinicole millénaire et ses sites archéologiques comme Baalbek, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.