De la Bretagne à Marseille : Le parcours atypique d'une future architecte

Clara Dupré, originaire de Bretagne, s'installe à Marseille pour étudier l'architecture. Son parcours unique, du CAP maçonnerie à l'ENSA, illustre sa détermination face aux défis financiers et académiques.

29 septembre 2024, 09:04  •  0 vues

De la Bretagne à Marseille : Le parcours atypique d'une future architecte

Clara Dupré, une jeune Bretonne, a récemment quitté sa région natale pour s'installer à Marseille, la deuxième plus grande ville de France, afin de poursuivre ses études d'architecture. Son déménagement, effectué fin août 2024, marque le début d'une nouvelle aventure dans sa vie.

Avec l'aide de son grand-père, Clara a découvert son nouveau quartier dans le 3e arrondissement de Marseille, l'un des plus densément peuplés de la ville. Elle a trouvé une colocation à seulement six minutes à pied de l'École nationale supérieure d'architecture (ENSA) de Marseille, fondée en 1969. Son loyer de 500 euros est partiellement couvert par une aide au logement de 90 euros de la Caisse d'allocations familiales (CAF), une institution créée en 1945.

La situation financière de Clara est un défi majeur. Ses parents, un ancien gardien de prison et une institutrice vivant à Plérin dans les Côtes-d'Armor, contribuent chacun à hauteur de 200 euros pour son loyer. Pour subvenir à ses besoins, elle puise dans ses économies de 6000 euros, fruit d'une année de travail chez McDonald's, une chaîne présente en France depuis 1979.

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Le parcours académique de Clara est atypique. Après un CAP maçonnerie à Redon, une ville à la jonction de trois départements, elle a obtenu un bac pro technicien étude du bâtiment. Ce diplôme, créé en 1985, lui a ouvert les portes de l'ENSA, où seulement 2% des admis sont issus de bac pro. Son expérience dans le secteur du bâtiment, qui représente environ 6% du PIB français, lui confère un avantage certain.

« J'apprends la vie seul et ça se passe plutôt bien »

Clara Dupré témoigne :

Malgré ses difficultés en mathématiques et en anglais, considéré comme la langue internationale de l'architecture, Clara reste déterminée. Son admission à l'ENSA, une institution sous la tutelle du ministère de la Culture, est d'autant plus remarquable que le taux d'admission dans ces écoles est généralement inférieur à 10%.

L'histoire de Clara illustre la diversité des parcours menant aux études d'architecture en France. Sa détermination et son expérience pratique dans le bâtiment lui offrent une perspective unique, promettant une contribution intéressante à sa future profession, réglementée en France depuis 1940.