Controverse sur la nomination potentielle de Laurence Garnier au gouvernement

La possible nomination de Laurence Garnier comme ministre des Familles suscite des critiques. Ses positions conservatrices sur le mariage pour tous et l'avortement inquiètent le camp présidentiel et la gauche.

21 septembre 2024, 15:36  •  470 vues

Controverse sur la nomination potentielle de Laurence Garnier au gouvernement

La possible nomination de Laurence Garnier au poste de ministre des Familles dans le futur gouvernement de Michel Barnier soulève une vive controverse en France. Cette sénatrice Les Républicains de Loire-Atlantique, connue pour ses positions conservatrices, fait l'objet de critiques de la part du camp présidentiel et de la gauche.

Le 19 septembre 2024, Michel Barnier a présenté au président Emmanuel Macron la liste des ministres de son futur gouvernement. L'Élysée a révélé que le chef de l'État avait exprimé des réserves concernant le profil de Laurence Garnier. Un proche du président a précisé :

"Le président ne raye aucun nom. Ça n'est pas son rôle. Il peut simplement attirer l'attention du premier ministre sur des points de vigilance."

Un proche du président Macron a déclaré :

Les positions de Laurence Garnier sur certains sujets sociétaux sont au cœur de la polémique. En 2013, elle s'est opposée au mariage homosexuel et a soutenu la Manif pour tous. En 2021, elle s'est prononcée contre la création d'un délit punissant les thérapies de conversion. Plus récemment, en février 2024, elle a voté contre l'inscription dans la Constitution de la liberté garantie d'avorter.

Ces prises de position ont suscité de vives réactions. Guillaume Gouffier Valente, député Ensemble pour la République, a exprimé son inquiétude sur les réseaux sociaux concernant la défense des droits des femmes et des personnes LGBTQ+. Perrine Goulet, députée MoDem, a souligné l'importance de prendre en compte la réalité des familles sous toutes leurs formes.

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Du côté de la gauche, les critiques sont unanimes. Patrick Kanner, chef de file des sénateurs socialistes, a qualifié cette potentielle nomination de "mauvais signe". Sarah Legrain, députée La France insoumise, a évoqué une "immense provocation".

Les associations LGBT+ ont également exprimé leurs inquiétudes. Gaylib, une association militant pour les libertés des personnes LGBT+, a remis en question la capacité de Laurence Garnier à défendre les droits de toutes les familles.

Face à cette controverse, Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains, a pris ses distances avec les positions personnelles de Laurence Garnier, soulignant qu'elles ne reflètent pas nécessairement celles du parti.

La décision finale concernant la composition du gouvernement sera scrutée de près, notamment lors de la déclaration de politique générale de Michel Barnier prévue le 1er octobre 2024. Cette controverse met en lumière les tensions persistantes autour des questions sociétales en France, près de 11 ans après la légalisation du mariage pour tous et quelques mois après l'inscription de l'avortement dans la Constitution.