Appel urgent pour les droits humains en Iran à l'ONU

Deux ans après le début du mouvement "Femme, vie, liberté" en Iran, un appel pressant est lancé à l'ONU pour agir contre la répression et les violations des droits humains. Des mesures concrètes sont demandées pour protéger les militants.

24 septembre 2024, 12:03  •  30 vues

Appel urgent pour les droits humains en Iran à l'ONU

Il y a deux ans, le mouvement "Femme, vie, liberté" a émergé en Iran, marquant un tournant dans la lutte pour les droits humains et la démocratie dans le pays. Ce mouvement, déclenché par la mort tragique de Mahsa Amini en septembre 2022, a rapidement gagné en ampleur, mobilisant une large partie de la société iranienne.

Malgré les aspirations démocratiques exprimées par ce soulèvement populaire, la réponse du gouvernement iranien a été une répression brutale et continue. Cette répression s'inscrit dans un contexte plus large de violations des droits humains en Iran, un pays qui, paradoxalement, est signataire de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Les femmes, en particulier, sont la cible de cette répression systématique. Depuis 1983, le port du hijab est obligatoire en Iran, et les femmes font face à de nombreuses restrictions dans leur vie quotidienne et professionnelle. Par exemple, elles n'ont pas le droit de devenir juges ou présidentes, et l'âge légal du mariage pour les filles est fixé à seulement 13 ans.

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La situation actuelle est particulièrement alarmante avec la récente condamnation à mort de plusieurs militantes, dont Pakhshan Azizi et Sharifeh Mohammadi. Ces condamnations s'ajoutent à un bilan déjà lourd : l'Iran a l'un des taux d'exécution les plus élevés au monde.

Face à cette situation critique, un appel urgent est lancé aux représentants des États présents à l'Assemblée générale des Nations unies. Il est demandé d'exiger le respect des droits humains comme condition préalable à toute négociation avec le gouvernement iranien.

"Je vous exhorte à prendre toutes actions utiles et immédiates afin d'arrêter les exécutions massives, cruelles et inhumaines des prisonniers condamnés à mort en Iran, de libérer tous les prisonniers politiques et d'opinion arbitrairement arrêtés détenus et condamnés, de mettre fin à la répression systématique et ciblée des femmes iraniennes et de criminaliser l'apartheid de genre au niveau international, et de mettre fin à la répression des organisations de la société civile indépendante."

Appel aux représentants des États à l'ONU

Cet appel souligne l'urgence de la situation et la nécessité d'une action internationale concertée. Il est important de noter que l'Iran possède l'une des populations les plus jeunes et éduquées du Moyen-Orient, avec plus de 60% des étudiants universitaires étant des femmes. Cependant, le pays souffre également de l'un des taux les plus élevés de fuite des cerveaux au monde, reflétant les défis auxquels sont confrontés ses citoyens.

La communauté internationale doit prendre en compte ces réalités complexes tout en agissant pour protéger les droits humains en Iran. En tant que membre fondateur de l'ONU, l'Iran a des responsabilités envers ses citoyens et la communauté internationale. Il est temps que ces responsabilités soient honorées, et que les droits fondamentaux de tous les Iraniens, en particulier des femmes et des minorités, soient respectés et protégés.