Le 26 septembre 2024, une rencontre significative a eu lieu à la Maison Blanche entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la vice-présidente américaine Kamala Harris. Cet événement, qui s'est déroulé dans le cadre historique de la résidence présidentielle construite il y a plus de deux siècles, a marqué un tournant dans la campagne électorale américaine.
Kamala Harris, première femme à occuper le poste de vice-présidente dans l'histoire des États-Unis, a profité de cette occasion pour réaffirmer le soutien indéfectible de l'administration Biden à l'Ukraine. Elle a déclaré : « Les États-Unis ne peuvent pas et ne doivent pas s'isoler du reste du monde. L'isolement n'est pas une isolation. » Cette déclaration fait écho à la longue histoire de la politique étrangère américaine, rappelant les débats sur l'isolationnisme qui ont marqué le début du 20e siècle.
La vice-présidente a souligné que l'aide à l'Ukraine n'était pas un acte de charité, mais relevait de l'intérêt stratégique des États-Unis. Cette position s'inscrit dans la continuité de la politique menée par le président Joe Biden depuis février 2022, date à laquelle les États-Unis ont commencé à fournir un soutien militaire massif à l'Ukraine, devenant ainsi son plus grand contributeur.
Sans nommer directement Donald Trump ou son colistier, le sénateur J.D. Vance, Harris a critiqué les propositions visant à forcer l'Ukraine à céder du territoire ou à accepter une neutralité. Elle a affirmé que ces idées s'alignaient sur celles de Vladimir Poutine, président russe depuis 2000, les qualifiant de « propositions pour une capitulation ».
Volodymyr Zelensky, ancien comédien devenu président d'un pays en guerre depuis 2014, a exprimé sa gratitude pour le soutien américain. Il a présenté les grandes lignes de son « plan de victoire » au président Biden, 46e président des États-Unis. Cependant, les détails de ce plan restent flous, suscitant une certaine frustration du côté américain.
Dans un entretien accordé au New Yorker le 22 septembre, Zelensky avait exprimé ses inquiétudes quant à un possible rejet de son plan par Biden, craignant que cela ne prolonge le conflit. Cette pression publique a créé des tensions, les États-Unis souhaitant des propositions plus concrètes pour d'éventuelles négociations.
Cette visite s'inscrit dans un contexte plus large de politique étrangère américaine, où le soutien à l'Ukraine, qui a postulé pour devenir membre de l'Union européenne en 2022, est devenu un enjeu majeur. Avec plus de 75 milliards de dollars d'aide fournie depuis 2022, les États-Unis jouent un rôle crucial dans ce conflit.
La rencontre entre Zelensky et Harris a également servi de message aux alliés européens, promettant des efforts continus malgré une certaine lassitude. Elle souligne l'importance de l'OTAN, fondée en 1949, dans la stratégie de défense occidentale face à l'agression russe.
Alors que les élections présidentielles américaines approchent, cette visite rappelle que la politique étrangère reste une prérogative importante du président. Le Parti démocrate, fondé en 1828 et représenté par Biden et Harris, cherche à se distinguer de l'approche de leurs opposants républicains sur la scène internationale.