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Un an après l'attaque du Hamas : le lourd bilan humain du conflit

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Un an après l'attaque du Hamas, le conflit israélo-palestinien a fait des milliers de victimes. L'article examine les chiffres alarmants et l'impact humain de cette guerre dévastatrice.

Le 7 octobre 2023 marque une date sombre dans l'histoire du conflit israélo-palestinien. Un an plus tard, il est crucial d'examiner les conséquences humaines de cette guerre dévastatrice, qui s'inscrit dans un conflit vieux de plus de 70 ans.

Selon les autorités israéliennes, l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a coûté la vie à plus de 1 100 Israéliens, dont près de 800 civils. Cette tragédie représente l'attaque terroriste la plus meurtrière de l'histoire d'Israël depuis sa fondation en 1948. Pour mettre ces chiffres en perspective, cela équivaudrait à environ 9 000 victimes en France en une seule journée.

En réponse, les opérations militaires israéliennes à Gaza ont entraîné des pertes considérables. Selon le ministère de la santé du Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007, plus de 40 000 habitants de Gaza auraient péri sous les bombardements israéliens. Ces chiffres, bien que difficiles à vérifier en raison des restrictions d'accès à Gaza, soulignent l'ampleur de la tragédie humaine.

L'Organisation des Nations Unies (ONU), qui maintient une présence en Palestine depuis 1948 avec la mission ONUST, a comparé ces statistiques à d'autres conflits récents. Le constat est alarmant : durant les quatre premiers mois de cette guerre, plus d'enfants ont été tués à Gaza que dans l'ensemble des conflits armés mondiaux des quatre années précédentes.

Il est important de rappeler que Gaza, une bande de terre de seulement 365 km², abrite environ 2 millions d'habitants, ce qui en fait l'une des zones les plus densément peuplées au monde. Cette densité de population, combinée à un blocus imposé par Israël et l'Égypte depuis 2007, aggrave considérablement l'impact humanitaire du conflit.

Derrière ces chiffres se cachent des histoires individuelles déchirantes. Parmi les victimes israéliennes, on compte Hersh Goldberg-Polin, 23 ans, tué après onze mois de détention. Côté palestinien, l'histoire de Hind Rajab, une fillette de 6 ans tuée avec sa famille en février 2024 alors qu'elle tentait de fuir les combats, illustre la tragédie vécue par les civils à Gaza.

La couverture médiatique de ce conflit reste un défi majeur. Alors que les médias peuvent relater en détail les histoires des victimes israéliennes, l'accès à Gaza est extrêmement limité pour la presse internationale. De plus, au moins 130 journalistes locaux y ont perdu la vie depuis le début du conflit, compliquant davantage la tâche d'informer le monde sur la situation sur le terrain.

"Nétanyahou a protégé sa coalition plutôt que sa population"

Benny Gantz, ancien ministre israélien

Cette déclaration de l'ancien ministre Benny Gantz, accusant le Premier ministre Benyamin Nétanyahou d'avoir refusé un accord de cessez-le-feu et de libération des otages, souligne les tensions politiques internes en Israël face à cette crise.

Il est crucial de se souvenir que ce conflit s'inscrit dans un contexte historique complexe. Les accords d'Oslo de 1993, qui visaient à établir un processus de paix, n'ont pas réussi à résoudre les problèmes fondamentaux. La question des colonies israéliennes en Cisjordanie, considérées comme illégales par le droit international, et le statut de Jérusalem, revendiquée comme capitale par les deux parties, restent des points de tension majeurs.

Face à cette tragédie humaine, il est impératif de continuer à chercher des solutions pacifiques et durables, tout en reconnaissant la souffrance de toutes les victimes de ce conflit prolongé.

Verney Austin

Politique