L'escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah au Liban suscite de vives inquiétudes au sein de la communauté internationale. Le 25 septembre 2024, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU) se réunit d'urgence à New York pour discuter de la situation explosive.
Cette réunion intervient dans un contexte de violence accrue, avec des frappes israéliennes ayant fait plusieurs centaines de victimes en deux jours, et des tirs de roquettes en représailles du Hezbollah. La crainte d'une extension du conflit, près d'un an après le début de la guerre à Gaza suite aux attaques du Hamas le 7 octobre 2023, est palpable.
Lors de la 79e Assemblée générale de l'ONU, le secrétaire général Antonio Guterres a lancé un avertissement solennel : « Le Liban est au bord du gouffre. » Il redoute que le pays ne devienne « un autre Gaza », soulignant l'urgence de la situation. Le Liban, qui compte environ 6,8 millions d'habitants en 2024, fait déjà face à une grave crise économique depuis 2019.
Le président américain Joe Biden, dans son dernier discours à l'Assemblée générale, a réaffirmé la détermination des États-Unis à empêcher une guerre plus large dans la région. Il a également pointé du doigt la « menace permanente » que représente l'Iran, soutien du Hezbollah depuis sa création en 1985.
De son côté, le président français Emmanuel Macron a exprimé le soutien continu de la France au Liban, pays avec lequel elle entretient des liens historiques depuis l'époque du mandat français. Macron s'est entretenu avec le président iranien pour appeler à une « cessation des hostilités » au nord d'Israël.
La situation actuelle ravive les souvenirs du dernier conflit majeur entre Israël et le Hezbollah en 2006. La frontière entre les deux pays est surveillée par la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) depuis 1978, mais les tensions restent vives.
L'ONU, fondée en 1945 après la Seconde Guerre mondiale, se trouve une fois de plus au cœur des efforts diplomatiques pour prévenir une escalade. Le Conseil de sécurité, composé de 15 membres dont 5 permanents, devra trouver un consensus pour adresser cette crise.
« Gaza est un cauchemar permanent qui menace d'emporter toute la région dans le chaos. A commencer par le pays du Cèdre. Le peuple libanais, le peuple israélien et les peuples du monde ne peuvent se permettre que le Liban devienne un autre Gaza. »
La communauté internationale est divisée sur la manière de gérer ce conflit, qui s'ajoute à la situation déjà complexe dans la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis 2007. Les nombreuses résolutions de l'ONU concernant le conflit israélo-palestinien n'ont pas suffi à apporter une paix durable dans la région.
Alors que le Liban accueille plus d'un million de réfugiés syriens, ajoutant une pression supplémentaire à sa situation déjà précaire, la crainte d'un embrasement régional est plus forte que jamais. La diplomatie reste le seul espoir pour éviter une nouvelle catastrophe humanitaire dans cette région déjà meurtrie par des décennies de conflits.