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Tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah : risque d'embrasement régional

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Les récentes attaques israéliennes contre le Hezbollah au Liban suscitent des craintes d'un conflit élargi. Israël annonce une nouvelle phase de guerre, tandis que le Hezbollah se trouve dans une position délicate.

Les récentes opérations attribuées aux services israéliens contre le Hezbollah au Liban ont ravivé les craintes d'un conflit régional élargi. Ces actions, survenues les 17 et 18 septembre 2024, ont causé de nombreuses victimes et s'inscrivent dans une stratégie israélienne visant à ouvrir un second front au nord du pays.

Le Hezbollah, organisation politique et militaire fondée en 1982, se trouve dans une position délicate. Son chef, Hassan Nasrallah, a reconnu l'ampleur des dégâts subis, qualifiant les attaques de "coup sans précédent". Cependant, le mouvement hésite à intensifier le conflit sans l'aval de son principal soutien, l'Iran.

Benyamin Nétanyahou, Premier ministre israélien, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont annoncé une "nouvelle phase de la guerre" visant le nord du pays. Cette décision répond à la pression croissante pour permettre le retour des quelque 250 000 habitants du nord d'Israël, déplacés depuis les événements du 7 octobre 2023.

Les objectifs de ces opérations israéliennes sont multiples :

  • Restaurer la crédibilité du Mossad après les événements d'octobre 2023
  • Démontrer la détermination d'Israël face à la menace du Hezbollah
  • Tester les capacités de réaction du mouvement libanais
  • Semer le doute au sein de l'organisation et de ses partisans

La situation reste tendue le long de la "Ligne bleue", frontière de 79 km entre Israël et le Liban, où des échanges de tirs sont quasi quotidiens depuis octobre 2023. La présence de la FINUL depuis 1978 n'a pas empêché cette escalade.

Le Hezbollah, disposant d'un arsenal estimé à plus de 100 000 roquettes et missiles, représente une menace sérieuse pour Israël. Cependant, le Liban, déjà en proie à une grave crise économique depuis 2019, pourrait difficilement supporter un conflit ouvert.

"Un coup sans précédent"

Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah

La stratégie de Nétanyahou soulève des critiques, notamment en raison de l'absence de plan politique pour mettre fin au conflit à Gaza. Les bombardements continus rendent la vie impossible dans ce territoire, où le Hamas contrôle la situation depuis 2007.

L'escalade actuelle s'inscrit dans un contexte régional complexe, marqué par l'absence de relations diplomatiques entre le Liban et Israël, et la présence d'environ 1,5 million de réfugiés syriens au Liban. La communauté internationale observe avec inquiétude cette montée des tensions, craignant un embrasement qui pourrait déstabiliser davantage une région déjà fragile.