Rachida Dati a été reconduite au poste de ministre de la Culture et du Patrimoine le 21 septembre 2024, évitant ainsi d'être la ministre la plus éphémère de ce portefeuille. Cette décision intervient malgré les controverses entourant sa personne et ses ennuis judiciaires.
Nommée initialement le 11 janvier 2024, Dati a déployé des efforts considérables pour conserver sa place au sein du gouvernement. Le 28 août, lors d'une interview sur France Inter, elle a plaidé pour une coalition entre le camp présidentiel et la droite républicaine, exprimant son désir de continuer à servir la France.
Cependant, l'avenir politique de Dati reste incertain. Mise en examen depuis juillet 2021 pour diverses accusations liées à ses activités de conseil auprès de Carlos Ghosn, ancien PDG de Renault-Nissan, elle attend le réquisitoire définitif du Parquet national financier. Cette situation pourrait potentiellement conduire à son renvoi devant le tribunal correctionnel.
Pendant l'été 2024, Dati s'est fait discrète sur la scène culturelle, évitant notamment le prestigieux Festival d'Avignon. Néanmoins, elle a maintenu une présence médiatique active, annonçant le 11 juillet un plan de 98 millions d'euros sur trois ans pour promouvoir la culture en milieu rural. Le 26 août, elle a reçu les artistes ayant participé à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024.
La ministre a également été impliquée dans des débats politiques, notamment concernant le maintien des anneaux olympiques sur la Tour Eiffel, s'opposant à Anne Hidalgo, maire de Paris. Elle a aussi défendu vigoureusement le président Emmanuel Macron face aux critiques d'anciens ministres.
Initialement, la nomination de Dati rue de Valois avait surpris le secteur culturel. Ancienne garde des Sceaux sous Nicolas Sarkozy, elle s'est efforcée de rassurer les acteurs du milieu. Lors de sa passation de pouvoir avec Rima Abdul Malak le 12 janvier, elle a déclaré : "Je comprends que mon arrivée ici puisse surprendre. Moi, elle ne me surprend pas. Elle répond au besoin de la France que souvent on dit populaire – parfois avec un petit peu de mépris –, qui doit se sentir représentée."
Le maintien de Dati à ce poste intervient dans un contexte économique tendu, alors qu'elle se prépare également pour les élections municipales de 2026 à Paris. Son parcours, de la rue de Valois au 7e arrondissement de Paris, continue d'être scruté de près par les observateurs politiques et culturels.