Le 24 septembre 2024, le sud-est de la France a connu une perturbation majeure du trafic aérien suite à une panne d'antenne radio causée par la foudre. Cet incident a mis en lumière la vulnérabilité des infrastructures aériennes face aux phénomènes naturels, rappelant que la foudre peut atteindre des températures de 30 000°C, soit cinq fois plus chaude que la surface du soleil.
La Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC), créée en 1945, a rapidement informé l'Agence France-Presse (AFP) de la situation. Les aéroports de Nice, Marseille et de Corse ont été particulièrement touchés. Il est important de noter que l'aéroport de Nice Côte d'Azur est le troisième aéroport le plus fréquenté de France, tandis que l'aéroport de Marseille Provence occupe la cinquième place en termes de trafic passagers.
La DGAC a annoncé sur X (anciennement Twitter) que les programmes de vols au départ de Nice et de Corse étaient perturbés, invitant les passagers à contacter leurs compagnies aériennes pour obtenir des informations sur leurs vols. Cette situation a mis en évidence l'importance des systèmes de communication modernes dans la gestion du trafic aérien, qui repose sur le radar et la communication radio.
Heureusement, le matériel a été réparé et le signal rétabli dans l'après-midi. Cependant, la DGAC a prévenu que des retards importants persisteraient sur certains vols. Cette situation rappelle que les retards aériens coûtent des milliards d'euros chaque année à l'économie européenne.
À Nice, où le trafic a été affecté de 12h30 à 16h00, 13 vols ont été annulés et 81 retardés, représentant 57% des vols de cette tranche horaire. À Marseille, 12 vols ont été annulés, principalement de la compagnie Ryanair, la plus grande compagnie aérienne européenne en termes de passagers transportés. En Corse, qui compte quatre aéroports principaux, plusieurs vols ont également été annulés ou retardés.
Pendant la panne, la DGAC a mis en place des mesures d'urgence, demandant aux avions de se diriger vers l'Italie ou de voler à une altitude plus basse. Cette situation a mis en évidence la complexité de la gestion de l'espace aérien français, l'un des plus fréquentés d'Europe, où les contrôleurs aériens gèrent en moyenne 2 millions de vols par an.
Cet incident souligne l'importance des systèmes de protection contre la foudre dans l'aviation moderne. Il rappelle également que malgré les progrès technologiques depuis le premier vol commercial en 1914, l'aviation reste vulnérable aux caprices de la nature, avec la foudre frappant la Terre en moyenne 100 fois par seconde.
En conclusion, bien que l'aviation civile ne représente qu'environ 2% des émissions mondiales de CO2, cet événement met en lumière les défis auxquels le secteur est confronté pour maintenir la sécurité et l'efficacité du trafic aérien face aux aléas météorologiques.
[[Déclaration de la DGAC]]
"Le trafic va reprendre, la situation revient à la normale, mais il y aura des retards importants sur certains vols"