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Nétanyahou à l'ONU : entre escalade au Liban et impasse à Gaza

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Le Premier ministre israélien arrive à l'Assemblée générale de l'ONU dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient. Entre offensive potentielle au Liban et négociations bloquées à Gaza, les enjeux sont cruciaux.

Dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient, Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, s'apprête à prendre la parole à l'Assemblée générale des Nations unies à New York. Cette intervention survient alors qu'Israël mène une campagne aérienne contre le Hezbollah au Liban, faisant craindre une escalade régionale du conflit.

L'Organisation des Nations unies, fondée en 1945 après la Seconde Guerre mondiale, se trouve une fois de plus au cœur des discussions sur la paix et la sécurité internationales. Le Conseil de sécurité, composé de 15 membres dont 5 permanents, a récemment abordé la situation au Moyen-Orient, soulignant l'urgence de la situation.

Nétanyahou, qui détient le record de longévité en tant que Premier ministre israélien, fait face à des choix cruciaux. D'un côté, il pourrait opter pour une extension des opérations militaires au Liban, potentiellement sous forme d'une offensive terrestre. De l'autre, il pourrait choisir la voie de la désescalade en acceptant un plan de cessez-le-feu proposé par la France, les États-Unis et plusieurs pays arabes et européens.

Les préparatifs militaires israéliens semblent pencher vers la première option. Le chef d'état-major, Herzi Halevi, a déclaré que les forces se préparaient à une "manœuvre" impliquant une incursion en territoire ennemi. Cette déclaration intervient alors que le Liban et Israël partagent une frontière de 79 km, théâtre de nombreux conflits par le passé.

"Nous préparons une manœuvre, cela veut dire que vos bottes de soldats (…) vont entrer en territoire ennemi, pénétrer dans des villages que le Hezbollah a transformés en positions militaires, dotées d'infrastructures souterraines."

Herzi Halevi, chef d'état-major israélien

Il est crucial de noter que le conflit au Liban est intrinsèquement lié à la situation à Gaza. Le Hezbollah, organisation politique et militaire libanaise fondée en 1985 et soutenue par l'Iran, a commencé ses tirs vers Israël le 8 octobre 2023, au lendemain de l'attaque du Hamas en Israël. Le groupe libanais a déclaré qu'il cesserait ses actions dès qu'un accord serait conclu entre Israël et le mouvement palestinien.

Cependant, les négociations pour un tel accord semblent dans l'impasse. Les médiateurs internationaux ont perdu espoir d'amener les deux parties à s'entendre, en grande partie à cause de l'intransigeance attribuée à Nétanyahou. Cette position inflexible suscite une émotion croissante en Israël, notamment concernant le sort des otages israéliens à Gaza.

La situation actuelle s'inscrit dans le contexte plus large du conflit israélo-palestinien, qui dure depuis plus de 70 ans. Malgré des tentatives de paix comme l'accord d'Oslo de 1993, une solution durable reste insaisissable. La bande de Gaza, d'une superficie d'environ 365 km² et contrôlée par le Hamas depuis 2007, reste au cœur des tensions.

Alors que Nétanyahou s'apprête à s'exprimer à l'ONU, l'attention du monde sera focalisée sur ses intentions concernant le Liban et Gaza. Les décisions prises dans les prochains jours pourraient avoir des répercussions majeures sur la stabilité de toute la région du Moyen-Orient.