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Khartoum : l'armée lance une offensive majeure contre les paramilitaires

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Des combats intenses secouent Khartoum alors que l'armée tente de reprendre le contrôle de la capitale soudanaise. La communauté internationale s'inquiète de l'escalade du conflit.

Le 26 septembre 2024, la capitale soudanaise Khartoum a été le théâtre d'affrontements violents entre l'armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR). Cette escalade marque une nouvelle phase dans le conflit qui déchire le Soudan depuis avril 2023.

L'armée, dirigée par le général Abdel Fattah Al-Bourhane, a lancé une offensive majeure pour tenter de reprendre le contrôle de Khartoum, largement dominée par les FSR du général Mohammed Hamdan Daglo. Des frappes aériennes et des tirs d'artillerie ont secoué la ville, notamment à Omdourman, une partie intégrante de l'agglomération de la capitale.

Cette offensive intervient dans un contexte de crise humanitaire alarmante. Selon les estimations, le conflit aurait fait entre 20 000 et 150 000 victimes, bien que le bilan exact reste difficile à établir. Plus de 10 millions de personnes, soit un cinquième de la population soudanaise, ont été déplacées, créant l'une des pires crises humanitaires récentes selon l'ONU.

Le Soudan, troisième plus grand pays d'Afrique en superficie, fait face à de nombreux défis. Avec une population d'environ 45 millions d'habitants en 2024, le pays est marqué par une grande diversité ethnique et linguistique. L'économie, déjà fragile, est fortement impactée par le conflit, aggravant une situation déjà précaire.

La communauté internationale s'inquiète de l'escalade du conflit. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa "profonde inquiétude" et appelé à un cessez-le-feu immédiat. Les États-Unis, l'Union européenne, la France et l'Allemagne ont également lancé des appels similaires, soulignant l'urgence de mettre fin aux hostilités.

Le risque d'une propagation régionale du conflit est réel. Le Soudan partage des frontières avec sept pays, et la stabilité de la région est en jeu. De plus, des accusations d'ingérences étrangères, notamment concernant la fourniture d'armes aux FSR par les Émirats arabes unis, compliquent davantage la situation.

"Les conditions sont apocalyptiques"

Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU

Cette crise s'inscrit dans une longue histoire de conflits au Soudan. Depuis son indépendance en 1956, le pays a connu plusieurs coups d'État et une longue guerre civile. La séparation du Soudan du Sud en 2011 et la révolution populaire de 2019 qui a renversé le régime d'Omar el-Béchir ont profondément marqué le pays.

Alors que les combats se poursuivent, l'avenir du Soudan reste incertain. La communauté internationale appelle à une résolution pacifique du conflit, mais les défis restent immenses pour ce pays riche en histoire et en ressources, mais déchiré par des années de conflits.