Le 23 septembre 2024, Bruno Retailleau réalise son ambition de longue date en prenant ses fonctions de ministre de l'Intérieur. Cette nomination marque l'apogée d'une carrière politique qui a débuté il y a plus de trois décennies dans sa Vendée natale.
Né le 13 novembre 1960 à Saint-Malô-du-Bois, Retailleau a gravi les échelons politiques avec détermination. Diplômé d'un DEA de sciences économiques de l'Université Paris-Dauphine, il a commencé comme assistant parlementaire de Philippe de Villiers en 1986, avant d'être élu conseiller général de Vendée en 1988.
Lors de sa première apparition sur le perron de l'hôtel Beauvau, Retailleau a clairement énoncé ses priorités : « Première priorité : rétablir l'ordre, deuxième priorité : rétablir l'ordre, troisième priorité : rétablir l'ordre, parce que je vois l'ordre comme la condition de la liberté. » Cette déclaration reflète sa vision politique conservatrice, qui a caractérisé son parcours.
Sa carrière a été marquée par une ascension constante. Élu député en 1994 lors d'une législative partielle, il a ensuite occupé divers postes importants. Retailleau a été président du conseil général de Vendée de 2010 à 2015, sénateur de la Vendée depuis 2004, et président du groupe Les Républicains au Sénat à partir de 2014.
Son parcours politique a été influencé par son mentor, Philippe de Villiers. Retailleau a été membre du Mouvement pour la France jusqu'en 2010, avant de rejoindre l'UMP (devenue Les Républicains) en 2012. Il s'est fait connaître pour ses positions conservatrices sur les questions sociétales, notamment son opposition au mariage pour tous.
Au-delà de la politique nationale, Retailleau a également joué un rôle important au niveau local et européen. Il a été vice-président du conseil régional des Pays de la Loire de 2004 à 2015 et président de la commission des affaires européennes du Sénat de 2014 à 2017.
Sa nomination au ministère de l'Intérieur intervient après une longue carrière au Sénat, où il a été rapporteur de plusieurs lois importantes. Retailleau est connu pour être un défenseur de la décentralisation et de l'autonomie des collectivités locales, une expérience qui pourrait influencer sa gestion du ministère.
« Je vois l'ordre comme la condition de la liberté. »
Cette nomination représente un tournant dans la carrière de Bruno Retailleau, qui a longtemps été une figure de l'opposition. Son parcours, de la politique locale vendéenne aux plus hautes sphères de l'État, illustre une ascension politique marquée par l'ambition et la persévérance.