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Beyrouth sous le choc après la mort du chef du Hezbollah

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La mort de Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, dans une frappe israélienne a plongé Beyrouth dans la stupeur. La communauté chiite, en deuil, s'interroge sur l'avenir du mouvement et du Liban.

La capitale libanaise est en état de choc suite à la confirmation de la mort de Hassan Nasrallah, le chef charismatique du Hezbollah, tué lors d'une frappe israélienne le 27 septembre 2024. Cette nouvelle a provoqué une onde de stupeur dans tout le Liban, particulièrement dans les quartiers chiites de Beyrouth.

Dans le quartier historique de Khandak Al-Ghamik, au cœur de Beyrouth, l'atmosphère est lourde et tendue. Les habitants, visiblement affectés, oscillent entre chagrin et colère. Une épicière, le visage voilé, ne peut contenir ses larmes, illustrant le lien émotionnel fort que de nombreux chiites avaient développé avec Nasrallah au fil des années.

Le Hezbollah, fondé en 1985 en réponse à l'occupation israélienne du Liban, a joué un rôle majeur dans la politique et la société libanaises depuis des décennies. Hassan Nasrallah, qui dirigeait le mouvement depuis 1992, était devenu une figure emblématique, symbolisant la résistance et la fierté pour de nombreux Libanais chiites.

"La mort du sayyed Nasrallah ne va pas casser le mouvement mais elle brise notre cœur. Il était tout pour nous, et tout pour le Liban, comme un père, comme une idole. On a grandi avec lui. Il nous montrait le chemin. Ils l'ont tué car ses objectifs étaient grands."

Un jeune bénévole du Hezbollah témoigne

Cette perte intervient dans un contexte déjà tendu pour le Liban, qui fait face à une grave crise économique depuis 2019. Le pays, qui partage des frontières avec la Syrie et Israël, se trouve maintenant dans une situation d'incertitude accrue.

Le Hezbollah, considéré comme une organisation terroriste par plusieurs pays occidentaux, dispose d'une branche armée et politique puissante au Liban. Sa participation à la guerre civile syrienne aux côtés du régime de Bachar al-Assad et son implication dans plusieurs conflits avec Israël ont renforcé son influence régionale.

La mort de Nasrallah soulève des questions sur l'avenir du mouvement et son impact sur la stabilité du Liban. Le système politique confessionnel unique du pays, qui prévoit un partage du pouvoir entre les différentes communautés religieuses, pourrait être mis à l'épreuve dans les semaines à venir.

Alors que des tirs résonnent dans les airs en hommage au "martyr", la communauté chiite, qui représente environ 30% de la population libanaise, semble avoir perdu ses repères. Le sentiment de puissance et de fierté que projetait Hassan Nasrallah laisse place à un sentiment de vulnérabilité.

L'avenir du Liban et de la région reste incertain, alors que le Hezbollah, soutenu par l'Iran, doit faire face à cette perte majeure. La réaction du mouvement et de ses partisans dans les jours à venir sera cruciale pour la stabilité du pays et de la région.