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Affaire Sean Combs : la machine à diffamation trumpiste s'emballe

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L'arrestation du rappeur Sean Combs alimente les théories du complot chez les partisans de Trump. Des accusations infondées visent Kamala Harris, ravivant les tensions politiques à l'approche des élections.

L'arrestation de Sean Combs, alias Diddy, le 16 septembre 2024, a déclenché une vague de spéculations et d'accusations au sein de la communauté MAGA, les partisans de Donald Trump. Cette affaire s'inscrit dans une longue tradition de théories du complot qui ont marqué la politique américaine ces dernières années.

Depuis 2016, année de l'émergence du PizzaGate, une théorie infondée accusant des démocrates de pédocriminalité, les partisans de Trump ont régulièrement utilisé des affaires de mœurs pour attaquer leurs adversaires politiques. L'affaire Jeffrey Epstein, survenue en 2019, a renforcé cette tendance, bien que les accusations n'aient jamais impliqué directement des figures démocrates.

L'affaire Sean Combs est désormais instrumentalisée contre Kamala Harris, première femme vice-présidente des États-Unis. Des photos et vidéos manipulées circulent sur les réseaux sociaux, associant faussement Harris au rappeur. Ces images, souvent générées par intelligence artificielle, présentent la vice-présidente dans des situations compromettantes.

"Kamala Harris se tape Diddy ? Madame la vice-présidente, avez-vous déjà été impliquée dans l'une des orgies sexuelles de Puff Daddy ?"

Donald Trump sur TruthSocial

Cette citation, partagée brièvement par Donald Trump lui-même sur TruthSocial, a suscité l'indignation du camp démocrate. En réponse, des soutiens de Harris ont rappelé les liens passés entre Trump et Combs, partageant des photos authentiques des deux hommes ensemble.

L'affaire alimente également les théories du complot QAnon, apparues en 2017. Certains adeptes y voient la preuve d'un vaste réseau pédocriminel impliquant le Parti démocrate et le "deep state". Des rumeurs absurdes circulent, allant jusqu'à évoquer des rituels sataniques liés à l'adrénochrome.

Cette instrumentalisation de l'affaire Sean Combs illustre la persistance des théories du complot dans la politique américaine, à l'approche des élections présidentielles de novembre 2024. Elle souligne également les dangers de la désinformation et des "fake news", phénomènes amplifiés par les réseaux sociaux et les nouvelles technologies.

Mercer Bergeron

Politique